Elle apparaît, là-haut, pétrifiée. Elle a le vertige et tout est impossible. Mais elle dialogue, avec celui qui lui sert de miroir, qui la renvoie en silence à toutes les peurs qui paralysent sa vie. Alors elle va raconter, des bribes de vie, tout ce qui l’a façonnée, ses accidents de la vie… À la fois naïve et rebelle, elle revendique ses peurs comme une armure mais les fêlures sont là. La vie n’est pas loin, elle vibre sous une fine couche de chagrin et d’angoisse qui la plaque au sol. Vivre c’est marcher sur un fil et il faut avancer. Elle, elle a dérapé, un peu, beaucoup, elle a glissé par surprise sur la douleur. Maintenant, elle s’accroche à ses peurs, à ses fuites : j’ai raison d’avoir peur, tout le monde a peur de tout, je suis normale. Mais… on ne peut pas avoir peur toute sa vie… ! Drôle, touchante, parfois sidérante, cette femme devient à son tour le miroir de nos vies et de nos propres peurs, au détour d’un mot ou d’une image. Dans une société qui, en voulant nous protéger de tout, oublie souvent de nous dire qu’avant de s’assurer sur la vie, il faut commencer par la vivre. “Un spectacle totalement paradoxal, d’une tragique drôlerie, d’une hilarante gravité, et délibérément à l’opposé de toute vision culpabilisante de la destinée humaine.” Henri Lépine . |