Harare mise sur la transformation locale des abondantes ressources de son sous-sol pour attirer les investisseurs étrangers et créer plus de valeurs localement. Dans cette optique, les autorités ont suspendu les exportations de lithium brut depuis décembre 2022. Le Zimbabwe prévoit de mettre en place des mesures incitatives pour encourager les sociétés minières actives dans le pays à transformer leur production localement, a annoncé le président Emmerson Mnangagwa (photo, micro), le jeudi 10 octobre. « Des décisions audacieuses doivent être prises pour accélérer le développement de la valorisation des minerais et de l'ajout de valeur » a-t-il déclaré, lors d'une conférence sur l'exploitation minière tenue dans la ville de Bulawayo, sans plus de précision. Le Zimbabwe possède les troisièmes plus grandes réserves de platine connues au monde, après la Russie et l'Afrique du Sud. Ce pays d'Afrique australe est également le premier producteur africain de lithium, un minerai nécessaire à la fabrication des batteries des véhicules électriques. Il dispose par ailleurs de réserves non négligeables d’autres ressources minérales tels que l’or, le nickel et le diamant. En décembre 2022, Harare avait suspendu ses exportations de lithium sous sa forme brute, dans le but d’encourager le développement d’une filière de transformation locale et d’attirer des investisseurs étrangers, presque exclusivement chinois. Malgré un environnement des affaires dégradé et des coupures d’électricité récurrentes, cette stratégie axée sur la transformation locale a déjà abouti à la signature de plusieurs accords avec des sociétés étrangères pour la transformation de certains minerais, dont le lithium. |