Et il y a toujours Feydeau, qui nous raconte le monde à sa manière, un peu excessive mais avec un sens aigu des détails, gaie mais avec un brin de cruauté, malicieuse et impertinente mais avec une bonne dose de bon sens. Tout est grave et rien n’a d’importance. On se reconnaît tout en se disant qu’ils sont trop bêtes, on se dit que c’est trop tout en pensant que ce n’est pas si faux. On se dit que ça date un peu sans trouver ce qui a vraiment changé. Peut-être une petite touche de préciosité dans les tournures de gestes ou de phrases. Des moyens de communication moins sophistiqués, mais rien n’a changé sur le fond puisqu’un sms peut aussi bien qu’une lettre trahir un mensonge. C’est tout le talent de Feydeau ; il traverse le temps sans vieillir et s’adapte à la modernité comme un dandy provocateur, un trouble-fête élégant… Mais avant tout, c’est un conteur qui déroule des histoires folles en nous parlant de nous. |