Océane Ley Sancho :Selon vous, quels sont les générations concernées par ce sujet ? Philippe Jamali : D’après le projet de réforme des retraites et avants les amendements à venir la génération née entre le 1er janvier et le 31 août 1961 : 62 ans, pour une durée d'assurance requise fixée à 168 trimestres - Génération née entre le 1er janvier et le 31 août 1961 : 62 ans, pour une durée d'assurance requise fixée à 168 trimestres c’est-à-dire 42 ans de cotisation
- Entre le 1er septembre et le 31 décembre 1961 : 62 ans et trois mois, pour 169 trimestres de cotisation
- Génération 1962 : 62 ans et 6 mois (169 trimestres de cotisation)
- Génération 1963 : 62 ans et 9 mois (170 trimestres)
- Génération 1964 : 63 ans (171 trimestres)
- Génération 1965 : 63 ans et 3 mois (172 trimestres/43 ans de cotisation)
- Génération 1966 : 63 ans et 6 mois (172 trimestres)
- Génération 1967 : 63 ans et 9 mois (172 trimestres)
- Génération 1968 : 64 ans (172 trimestres)
- Génération 1969 : 64 ans (172 trimestres)
- Génération 1970 : 64 ans (172 trimestres)
- Génération 1971 : 64 ans (172 trimestres)
- Génération 1972 : 64 ans (172 trimestres)
- Génération 1973 : 64 ans (172 trimestres)
Océane Ley Sancho : A quoi correspond le minimum de retraite prévu par la réforme des retraites ? Philippe Jamali :La réforme prévoit qu’un salarié au Smic durant toute sa carrière touchera une pension de 85% du Smic, soit un peu moins de 1.200 euros par mois, à compter du 1er septembre 2023.
Néanmoins c’est la réforme dite Fillon de 2003 qui avait envisagé ce montant minimum de retraite égal à 85% du SMIC. Cet engagement aurait dû être respecté depuis 2008.
Dans le cadre de cette réforme, pour avoir droit à ce minimum, il est nécessaire d’avoir cotisé pendant au minimum 25 ans sur un salaire égal au SMIC et valider 172 trimestres soit 43 ans minimum à partir de la génération 1965 (voir progression ci-dessous). Par conséquent, les assurés ayant une carrière incomplète (inférieur à 172 trimestres) ou/et ayant eu un salaire inférieur au SMIC (temps partiel) ne pourront pas prétendre à ce minimum à l’âge de 64 ans.
Pour information le seuil de pauvreté en France qui est égal à 60% du salaire médian (60% de 1840 €) soit 1100 €/mois.
Océane Ley Sancho : Cette réforme a-t-elle une influence sur les régimes par capitalisation ? Philippe Jamali :De manière générale toutes les réformes ont une influence sur les régimes par capitalisation dans la mesure où elles sont souvent justifiées par la situation dégradée ou prochainement dégradée des régimes obligatoires par répartition. De sorte que cela induit une incitation à envisager des solutions en dehors des régimes de retraites obligatoires. A partir de cette situation le recours à des régimes proposés par les assurances privées devient une quasi-évidence afin de maintenir un niveau de vie correcte pour les futurs retraites. De plus, pour les plus jeunes, les exonérations sociales et les déductions fiscales offertes par les plans d’épargne retraite (PER) représente un levier incitatif important. |