Avec l’explosion de la numérisation de l’économie et des échanges de données, la crise sanitaire a confirmé l’accroissement de l’empreinte spatiale et environnementale des data centers (centres de données) en Île-de-France comme partout dans le monde. Alors que les collectivités sont à la recherche d’une meilleure compréhension des data centers, des expériences menées en Europe permettent de nourrir les réflexions sur une stratégie d’accueil adaptée à l’Île-de-France qui compte aujourd’hui un tiers des centres de données implantés sur le territoire français, soit quelque 120 infrastructures.

Le marché de l’emploi de l’Île-de-France lui confère, par son étendue et sa diversité, une forte attractivité que l’on peut mesurer par l’ampleur des flux migratoires. Néanmoins, la faiblesse relative de la mobilité des locataires franciliens, contraints par les tensions sur le marché du logement, témoigne des difficultés rencontrées par les habitants pour s’ancrer à un territoire, en harmonie avec leurs aspirations familiales et professionnelles. Statut d’occupation et nature du parc, taille du logement, secteur géographique… Autant de paramètres qui viennent contraster les situations.

Arrivée sur le devant de la scène au tournant des années 2010, portée par la popularité grandissante de plateformes numériques « de particulier à particulier » spécialisées, dont la plus célèbre est Airbnb, la location saisonnière urbaine a connu au cours de la dernière décennie une croissance très rapide. Parmi les toutes premières destinations touristiques mondiales, l’agglomération francilienne est logiquement aux avant-postes de ce phénomène. En 2019, l'Île-de-France comptait au moins 120 000 logements proposés en location saisonnière, et plus de 1 100 communes franciliennes ont été concernées par au moins une annonce pour ce type d’hébergement, soit finalement une très grande part de l’Île-de-France.

Le secteur des transports est aujourd'hui le premier émetteur de gaz à effet de serre en France et le deuxième en Île-de-France. C'est dire si l'enjeu de la mobilité est au cœur des préoccupations de chacun pour réussir le défi de la neutralité carbone dans les années à venir. La dernière rencontre de notre cycle « Objectif zéro émissions nettes en Île-de-France » a permis de revenir sur les enjeux des transports et les spécificités régionales, sur les pratiques de mobilité et les évolutions en cours et à venir.

Alors que scientifiques et associations réitèrent leurs alertes sur le déclin des oiseaux dans les villes et campagnes françaises (-30 % en 30 ans), l'ARB Île-de-France (département Biodiversité de L'Institut) a organisé le 20 mai dernier une conférence publique consacrée aux listes rouges. Derrière cette appellation quelque peu absconse, se cache un outil bien connu des naturalistes qui permet de mettre en lumière le risque d’extinction qui pèse sur les espèces d’un territoire défini. En Île-de-France, sept Listes rouges régionales ont déjà été réalisées. Cette conférence a notamment permis de présenter une liste en cours de préparation sur les poissons (l'ichtyofaune pour les puristes).