Que peut l’aménagement des villes pour améliorer leur résilience ? Cette question centrale était le fil rouge de notre débat du 3 février, prolongement audiovisuel du n° 179 des Cahiers de L'Institut, publié en partenariat avec les Presses universitaires de France :

« Fragiles métropoles. Le temps des épreuves ».

Cet événement a réuni Tanguy Le Goff, politiste à L'Institut ; Ludovic Faytre, géographe urbaniste spécialiste des risques à L'Institut ; Magali Reghezza-Zitt, maître de conférences à l'École normale supérieure, membre du Haut Conseil pour le climat ; David Courteille, coordinateur général du plan de protection contre le risque inondation à la RATP et Serge Garrigues, ancien chef d'état-major de la zone de défense et de sécurité de Paris.

Après une forte baisse de la congestion sur le réseau routier principal début janvier, celle-ci repart progressivement à la hausse. On comptabilise néanmoins deux fois moins de bouchons quotidiens qu’en janvier 2019. Le trafic routier à Paris et sur le Boulevard périphérique s'inscrit dans la même dynamique avec un niveau plus modéré sur le Périphérique. La mobilité pour motif professionnel est en net recul sous l'effet des mesures gouvernementales pour faire face à la 5^e vague (notamment le télétravail obligatoire) mais avec une tendance à repartir à la hausse au cours du mois de janvier. En particulier, à La Défense, la fréquentation des transports en commun sur le mois de janvier est deux fois moins élevée qu'en janvier 2020, avant la crise sanitaire.

L’amélioration continue de la qualité de l’air en Île-de-France a permis de sauver de nombreuses vies. Entre 2010 et 2019, le nombre annuel de décès attribuables à l’exposition prolongée aux particules fines (PM 2,5) est passé de 10 350 à 6 220, soit une baisse de 40 %. Afin d’accompagner les politiques publiques, l'ORS Île-de-France (département Santé de L'Institut) et Airparif ont quantifié aux différentes échelles de décision les bénéfices sur la mortalité d’une amélioration de la qualité de l’air tendant vers les recommandations de l'OMS.

Quelque 24 000 copropriétés franciliennes sont jugées fragiles par l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Dans ce contexte, l’action publique s’est progressivement renforcée depuis 2010, notamment avec des dispositifs législatifs tels que les lois Alur en 2014 et Élan en 2018, ainsi que la réforme des aides de l’Anah. L’Île-de-France, concernée au premier chef, concentre une part majeure des subventions nationales, et constitue de fait un terrain d’expérimentation et de capitalisation collectives de l’intervention publique en copropriété.

Les dispositions organisationnelles et financières régissant l’intervention de la Métropole du Grand Paris dans le cœur d’agglomération ont été définies dans la loi portant Nouvellle Organisation territoriale de la République (NOTRe). Elles s’articulent autour d’une organisation unique avec trois niveaux d’intervention : communes, établissements publics territoriaux (EPT) et Métropole du Grand Paris (MGP). Ces réformes ont impacté le fonctionnement des communes et de leurs regroupements en modifiant leurs compétences et refondant totalement leurs relations financières.

Le label Ecojardin encourage l'adoption de pratiques respectueuses de l'environnement. Il valorise le travail des jardiniers et sensibilise les usagers aux problématiques du développement durable ainsi qu’aux pratiques écologiques de gestion des espaces verts. Il contribue également à la mise en œuvre du Plan national Biodiversité. La rencontre du 31 janvier dernier, organisée comme chaque année par Plante & Cité et l’Agence régionale de biodiversité (département de L'Institut), a été marquée par le 10^e anniversaire de la démarche. Ce fut l’occasion de regarder le chemin parcouru et d’envisager l’avenir.