L’élément déclencheur de J’AI PLIÉ MA LANGUE est la rencontre avec les mots de Laura Vazquez. Le message est ciselé, il y a une urgence à dire, à répéter, à scander, à expulser le sens. Son écriture fortement empreinte de rythmes, de tempi, de cadences effrénées, nous questionne sur notre rapport à nos corps, à nos vies, à nos sociétés. La voix de Lisa Tatin, tour à tour lyrique, scandée, débridée, se frotte au multi-instrumentiste Till Lingenberg qui n’hésite pas à explorer toutes sortes de textures percussives, mêlées aux lignes de basse profondes et rugueuses. Il s’agit d’un essai rythmico-poétique pour voix et batterie qui se veut ouvert à toute influence musicale, à tout élan rythmique et mélodique dont l’impulsion nait du verbe de Vazquez. Un verbe haut et percutant. |