Chers lecteurs et chères lectrices de l’Expresso,
Et si la Conférence de Munich sur la sécurité avait été un électrochoc pour les Européens pour qu'ils se décident enfin à investir significativement dans leur propre défense ?
Lors du mini-sommet diplomatique qui s'est tenu hier à l'Élysée, aucun engagement ferme n'a été pris envers l’Ukraine ni aucun plan spécifique pour l’avenir, mais tous les dirigeants présents ont confirmé leur volonté d’augmenter leurs dépenses de défense.
Il faut dire que le temps presse plus que jamais, puisque les États-Unis menacent de stopper prochainement leur soutien financier dans le cadre de la guerre en Ukraine.
« L’Europe est prête et disposée [...] à investir beaucoup plus pour sa sécurité », a assuré hier soir le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
À Paris, les responsables politiques participants ont en effet convenu que les dépenses de défense devaient être revues à la hausse, laissant entendre qu’ils utiliseraient la « clause dérogatoire » des règles de l’UE en matière de déficit.
Celle-ci autorise les États membres à dépasser le seuil de 3 % du PIB fixé pour le déficit public. Et ce, sans encourir de sanctions si les frais supplémentaires sont consacrés à la défense.
L’option, exposée il y a quelques jours à Munich par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait pourtant été accueillie avec une grande hésitation par certains États membres. Mais la posture américaine a quelque peu changé la donne.
Quoi qu'il en soit, même en l'absence de promesse concrète, la réunion de crise hier à Paris a permis d'envoyer un signal : l’UE va continuer à se tenir aux côtés de l'Ukraine.
Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture !
Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr.
Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |