| | | | | De nouvelles recherches réalisées par *Confidentialité non incluse épinglent les applications de suivi de grossesse et de fertilité après l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade Bonjour, Au mois de juin dernier, la Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt Roe vs. Wade, laissant à chaque État américain le soin d’établir ses propres lois sur l’avortement. Dans ce contexte, de nombreuses personnes se sont demandé comment les applications de santé reproductive recueillaient et utilisaient les données, et dans quelle mesure il était possible d’y accéder. Nous avons donc examiné le respect de la vie privée et la sécurité de 20 applications populaires de suivi de fertilité, d’ovulation et de grossesse, ainsi que de 5 appareils connectés permettant également de suivre la fertilité. Et nos recherches ont mis en évidence un certain nombre de pratiques inquiétantes concernant les données sensibles en matière de santé reproductive. Découvrir nos tests Voici quelques-unes de nos conclusions : Parmi les 20 applications évaluées, 18 ont reçu notre icône d’avertissement *Confidentialité non incluse. 8 applications sur 20 autorisent des mots de passe faibles comme « 1 » ou « 11111111 ». Une application seulement a reçu notre distinction « Meilleurs produits » : Euki, une application de suivi de fertilité qui stocke localement toutes les données et propose un code spécial pour permettre aux utilisateurs et utilisatrices de masquer leurs données de santé reproductive, au cas où une autre personne demanderait à accéder à l’application sur leur appareil. Une application, Sprout Grossesse, ne possédait même pas de politique de confidentialité, laissant les utilisateurs et utilisatrices absolument incapables de savoir quelles données l’application collecte, comment elles sont utilisées et de quels droits ils et elles disposent pour les protéger. Voici pourquoi ces applications nous inquiètent : La plupart de ces applications collectent un grand nombre d’informations personnelles et notamment de données liées à la santé reproductive, comme par exemple la date des règles, les périodes de fertilité, l’activité sexuelle, les symptômes de grossesse, la date d’accouchement prévue, l’emplacement géographique, le nom, l’adresse e-mail, etc. Une fois ces données partagées dans l’application, les utilisatrices et les utilisateurs doivent faire confiance à l’entreprise qui les collecte pour les sécuriser, les protéger et bien sûr ne pas les partager avec le gouvernement, les forces de l’ordre, ni avec les annonceurs ou les courtiers en données. Malheureusement dans l’ensemble, les applications que nous avons examinées n’ont pas mis en place les pratiques et les garanties nécessaires pour mériter ce niveau de confiance. La majorité des applications emploient un langage « passe-partout » dans leur politique de confidentialité qui ne donne aucune indication claire ni aucun détail sur la façon dont ces données pourraient être éventuellement communiquées aux forces de l’ordre. Toutefois, il est possible d’apercevoir une lueur d’espoir dans la politique d’Ovia Fertility, qui explique clairement comment elle partage les informations qui lui sont demandées par les forces de l’ordre. Les personnes qui cherchent à tomber enceintes, celles qui sont enceintes et celles qui viennent d’être parents représentent un gigantesque segment marketing pour les annonceurs. Et toutes les informations personnelles qui touchent de près ou de loin la santé reproductive sont très précieuses au sein de l’économie mondialisée des données. Les applications de fabricants bien connus comme What to Expect, Babycenter et Ovia affirment pouvoir collecter une grande quantité de données et les utiliser mais aussi les partager avec des annonceurs afin de réaliser des publicités ciblées et basées sur les centres d’intérêt des personnes qui utilisent ces applications. Mais après l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade, ces données marketing pourraient être acquises et utilisées à d’autres fins. Chez *Confidentialité non incluse, nous cherchons toujours à savoir qui sont les gagnants et les perdants des applications que nous testons. Malheureusement, en ce qui concerne le respect du droit à la vie privée, nous sommes de plus en plus perdants. Car le fait est qu’aujourd’hui, n’importe quoi peut nous suivre sur internet mais aussi hors ligne, pas seulement les applications de suivi de fertilité et de grossesse. Et suite à l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade, des informations personnelles liées à la santé reproductive pourraient très bien être utilisées pour harceler, emprisonner et même poursuivre en justice les personnes cherchant à faire leurs propres choix. Des préjudices importants liés à une vie privée numérique limitée (ou inexistante) représentent le scénario que nous redoutons depuis que nous avons commencé à faire notre travail avec nos guides *Confidentialité non incluse en 2017. Face à cette situation, que pouvez-vous faire ? Les entreprises qui recueillent des informations personnelles et sensibles relatives à la santé doivent faire preuve d’une vigilance accrue en ce qui concerne leur confidentialité et leur sécurité, surtout aujourd’hui. Malheureusement, elles sont trop nombreuses à ne pas le faire. Cette situation est effrayante. Il est temps que nous exigions plus. En réalité, il est même plus que temps. Nous vous contacterons prochainement pour vous informer des possibilités de réagir et d’exprimer vos préoccupations concernant la collecte et le stockage des données sur ces applications. En attendant, la première étape pour changer les choses est de partager ces informations importantes avec vos amis, votre famille et vos collègues. Merci de partager avec le plus grand nombre Merci, Jen Caltrider et Misha Rykov L’équipe *Confidentialité non incluse Mozilla | |
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