Chers lecteurs et chères lectrices de l'Expresso, Les Danois auraient sans aucun doute espéré un début d'année moins mouvementé. Mais c'était sans compter sur les imprévisibles sorties du président élu américain Donald Trump, prochainement investi pour un second mandat à la Maison-Blanche. Entre la visite éclair « en touriste » de Donald Trump Junior à Nuuk, la capitale du Groenland, et les déclarations du père n'excluant pas de prendre le contrôle du territoire autonome du royaume de Danemark par la force, la journée du 7 janvier a suscité la consternation à Copenhague. Si la Première ministre danoise Mette Frederiksen a rappelé l’appartenance commune des États-Unis et du Danemark à l’OTAN, et par conséquent celle du Groenland, toute action militaire son sol par un autre membre de l’OTAN constituerait une première historique et un sérieux problème. Face aux menaces de Donald Trump, la France et l’Allemagne ont émis des reproches fermes, rapporte Magnus Lund Nielsen, tandis que la Commission européenne n’a pas directement condamné les propos du républicain. « Les récentes déclarations des États-Unis ont provoqué une certaine incompréhension de la part des partenaires européens. Le principe de l’inviolabilité des frontières s’applique à tous les pays, qu’ils soient à l’est ou à l’ouest. Ce principe ne peut et ne doit pas être ébranlé », a réagi, hier, le chancelier allemand Olaf Scholz. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé que l’UE ne tolérerait pas une intervention militaire américaine. « Il n’est pas question que l’Union européenne laisse d’autres nations du monde, quelles qu’elles soient […], s’en prendre à ses frontières souveraines.» Alors que le Premier ministre groenlandais, Múte Egede, s'est rendu hier à Copenhague pour rencontrer le roi Frederik X, il a récemment exprimé le souhait de conduire le Groenland vers l’indépendance vis-à-vis du Danemark. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |