En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. |
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. |
Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. |
L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » |
Le Christ est illuminé par le baptême, resplendissons avec lui ; il est plongé dans l'eau, descendons avec lui pour remonter avec lui. (...) Jean est en train de baptiser et Jésus s'approche : peut-être pour sanctifier celui qui va le baptiser ; certainement pour ensevelir tout entier le vieil Adam au fond de l'eau. Mais avant cela et en vue de cela, il sanctifie le Jourdain. Et comme il est esprit et chair, il veut pouvoir initier par l'eau et par l'Esprit. (...) Voici Jésus qui remonte hors de l'eau. En effet, il porte le monde ; il le fait monter avec lui. « Il voit les cieux se déchirer et s'ouvrir » (Mc 1,10), alors qu'Adam les avait fermés pour lui et sa descendance, quand il a été expulsé du paradis que défendait l'épée de feu. |
Alors l'Esprit atteste sa divinité, car il accourt vers celui qui est de même nature. Une voix descend du ciel, pour rendre témoignage à celui qui en venait ; et, sous l'apparence d'une colombe, elle honore le corps, puisque Dieu, en se montrant sous une apparence corporelle, divinise aussi le corps. C'est ainsi que, bien des siècles auparavant, une colombe est venue annoncer la bonne nouvelle de la fin du déluge (Gn 8,11). (...) |
Pour nous, honorons aujourd'hui le baptême du Christ, et célébrons cette fête de façon irréprochable. (...) Soyez entièrement purifiés, et purifiez-vous encore. Car rien ne donne à Dieu autant de joie que le redressement et le salut de l'homme : c'est à cela que tend tout ce discours et tout ce mystère. Soyez « comme des sources de lumière dans le monde » (Ph 2,15), une force vitale pour les autres hommes. Comme des lumières parfaites secondant la grande Lumière, soyez initiés à la vie de lumière qui est au ciel ; soyez illuminés avec plus de clarté et d'éclat par la sainte Trinité. |