Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Les Européens ont salué hier la victoire des groupes rebelles dans la guerre civile syrienne, soulignant la faiblesse des soutiens russe et iranien au régime de Bachar-al Assad. Toutefois, ils se sont montrés prudents quant à la suite des événements. Tous les détails à lire dans l'article d'Alexandra Brzozowski. « Le processus de reconstruction de la Syrie sera long et compliqué, et toutes les parties doivent être déterminées à s’engager », a estimé Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen , a déclaré que « l’Europe est prête à soutenir la sauvegarde de l’unité nationale d’un État syrien qui protège toutes les minorités », ajoutant que le « changement historique dans la région offre des opportunités, mais n’est pas sans risques ». La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a averti que la Syrie ne devait pas tomber entre les mains « d’autres radicaux ». Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a alerté sur le fait que « nous devons veiller à ce que le peuple syrien puisse décider de la manière dont il sera gouverné à l’avenir et par qui. » « Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions fermes sur ce que cela signifiera à long terme — à la fois pour la Syrie et pour la région », a mis en garde la ministre suédoise des Affaires étrangères, Maria Stenergard. Le renversement du régime de Bachar al-Assad met fin aux décennies de règne autocratique de la famille al-Assad, après 13 ans de guerre civile qui ont coûté la vie à plus d’un demi-million de personnes. Née du « Printemps arabe » en 2011, la guerre civile syrienne s’était progressivement gelée à partir de 2017 : la ligne de front entre les différents groupes d’opposition et le régime de Bachar al-Assad évoluant peu, jusqu'à l'offensive du 27 novembre 2024. Les groupes rebelles emmenés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant) sont finalement parvenus à prendre le contrôle de villes clés syriennes, dont la capitale, Damas. Selon plusieurs agences de presse russe, citant le Kremlin, le dirigeant syrien Bachar al-Assad et sa famille se sont réfugiés à Moscou. À la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence cet après-midi à New York (21h en France), ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’Agence France-Presse. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |