Chers amis, Quand nous l’appelons, Frère Maximin se trouve dans la grande cour de l’orphelinat et l’on perçoit au loin les cris joyeux des enfants en récréation. L’établissement de la congrégation des Frères Franciscains au Bénin accueille 250 orphelins. C’est ici également qu’ont lieu les cours pour 75 enfants travailleurs de 10 à 15 ans, dans le cadre d’un projet pilote soutenu par le BICE.
« Ce projet développé avec le BICE, explique Frère Maximin, responsable du projet sur le terrain, est tout à fait innovant : il s’agit véritablement d’une école de la seconde chance. Les enfants qui suivent ces cours sont tous déscolarisés et travaillent. Ils sont embauchés dans des salons de coiffure, des ateliers de mécanique… mais ne sont jamais payés. Leurs familles espèrent qu’ainsi ils apprendront un métier. Ce n’est malheureusement pas souvent le cas. Les patrons, au lieu de les former, exploitent ces enfants qui se trouvent à leur merci, y compris pour des tâches domestiques. »
C’est dans ce contexte que le BICE et son partenaire ont mis en place un cursus pour permettre aux enfants travailleurs d’acquérir les bases en lecture, écriture et calcul, à raison de 15 heures de cours hebdomadaires, sur deux ans. Mais convaincre les patrons de laisser les enfants y participer n’a pas été chose aisée. « Les patrons craignaient qu’ensuite les enfants leur manquent de respect, voire quittent l’atelier. Il a fallu les rassurer et leur montrer combien un apprenti qui savait tenir une comptabilité, établir un devis ou une facture pouvait leur apporter. Eux-mêmes n’en sont souvent pas capables. »
Au Bénin, 75 garçons et filles ont retrouvé, grâce au soutien de donateurs, le chemin de l’école et des raisons de croire en leur avenir. En ce temps de Carême, donnons à d’autres enfants, en Afrique et à travers le reste du monde, des raisons d’espérer. D’avance un immense merci pour votre geste de soutien ! |