B2B : 4 tendances pour 2022 | | Une fois n'est pas coutume, en ce début d'année, on vous propose de relever les tendances que l'on observe, en tant qu'agence, sur le marché des contenus B2B. C'est parti. #1 L'ère des ambassadeurs. Vous vous souvenez de l'employee advocacy ? Ces programmes lancés vers 2015-2018 pour amplifier le reach de vos contenus via vos collaborateurs... Et bien maintenant, le focus est sur ces grands managers qui incarnent l'expertise d'un groupe. L'heure est aux programmes d'ambassadeurs : le manageur – aidé par son service de communication - devient créateur de contenus. C'était d'ailleurs le sujet de notre premier live de l'année sur LinkedIn, avec Franck Sebag d'EY France (voir ci-dessous). Une tendance qui s'inscrit par ailleurs plus largement dans l'avènement d'une réelle économie des créateurs dans l'univers premium / B2B avec les succès des plateformes comme Substak ou encore du mode créateur de LinkedIn, #2 Le social selling, enfin ! Si la démarche est solidement installée sur le marché US, on peinait à la voir arriver réellement sur le marché français, c'est désormais chose faite : 2022 sera l'année de la mise en œuvre de programmes de social selling B2B. C'est d'ailleurs le prolongement naturel des programmes d'ambassadeurs. L'idée ? Le manager suit finement l'activité de ses prospects sur LinkedIn, afin d'établir le contact puis de développer l'engagement notamment via ses propres contenus. Notre conseil à ceux qui souhaitent se lancer ? Commencer par une phase pilote avec un petit nombre de managers motivés. #3 La créativité dans les formats. Après 2020 et l'ère de la bidouille - confinement oblige – le B2B n'échappe pas à la tendance de fond que l'on observe notamment sur YouTube ou Twitch : la montée en qualité, en créativité (et en budget) des contenus afin de capter l'attention des audiences ciblées, dans un contexte d'hyper concurrence sur les timelines des réseaux sociaux. Et d'ailleurs, les Cannes Lions annonçaient en novembre dernier le lancement pour la prochaine édition, en association avec LinkedIn, d'une section dédiée aux créations B2B. Premier prix délivré en juin 2022. #4 4 formats dans le vent. Et pour finir, les nominés, selon nous, pour les 4 formats qui vont continuer à s'imposer en 2022 dans l'univers B2B sont : la newsletter (c'est dans les vieux pots...), la vidéo sous toutes ses formes, le podcast (pour la fidélisation d'audiences cibles), et le streaming / le live, un format qui écrase le funnel en bon jargon B2B (permettant à la fois la notoriété, la considération et la génération de lead). Toute la rédaction de Story Jungle vous souhaite une très belle année 2022 ! Gilles Prigent, CEO
| | | JUNGLE STORIES | Pourquoi les grands managers doivent-ils devenir des créateurs de contenu, ambassadeurs de leur marque ? Nous en avons discuté avec Franck Sebag qui dirige chez EY le département des Fast Growing companies pour la région EMEIA. | | | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Si le milieu du podcast a toujours été dépendant de revenus publicitaires à l'ancienne - annonces portées par la voix de l'animateur, publicités préenregistrées...- le secteur a récemment décidé d'embrasser l'ad tech, et notamment la publicité programmatique. Et les résultats ne sont pas probants, selon une enquête de The Verge publiée ce 4 janvier 2022. L'année dernière, une publicité pour la série The Sex Lives of College Girls a été insérée dans un podcast pour enfants d'American Public Media (APM). Oups ! Un podcasteur scientifique a également confié que des publicités pour deux géants du pétrole, BP et ExxonMobil, ont été intégrées dans son programme, « bien qu'il ait explicitement bloqué les publicités pour les compagnies pétrolières et gazières ». Ces deux pubs ont été diffusées par le biais du Spotify Ad Network (SPAN). Pourquoi c'est un pavé ? « Pris dans leur ensemble, ces incidents ne semblent pas si accablants, mais dans un secteur réputé pour ses liens étroits entre annonceurs, animateurs et auditeurs, c'est un problème », note The Verge. Le média estime que si la tendance se poursuit, la confiance initiale entre les réseaux de podcasts et les entreprises technologiques « pourrait s'effondrer ». Pour le programmateur web et podcasteur Marco Arment, ce nouveau virage n'augure rien de bon : « Les publicités pour les podcasts traditionnels ont obtenu de meilleurs CPM, des taux de réponse plus élevés et une plus grande confiance du public que presque toutes les autres formes de publicité depuis plus de 10 ans. Et les grandes entreprises se détournent de ce monde pour... un résultat pire. » | UN FORMAT À LA LOUPE | | Et si ça fait pschittt ? Le média Bloomberg a mis la main sur des documents internet d'Amazon à propos d'Alexa : une croissance au point mort et des taux d'abandon très élevés, entre 2018 et 2021. 15 à 25 % des nouveaux utilisateurs d'Alexa ne sont plus actifs au cours de la deuxième utilisation de l'assistant vocal. « Alexa, ça va ? » | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Le Monde recrute chez les YouTubeurs pour monter en gamme sur ses productions vidéo. Depuis février 2021, la vidéaste Léa Bello, de la chaîne Avides de Recherche, participe à la création de vidéos scientifiques sur le canal YouTube de la rédaction. Dans sa dernière pastille pour le média, publiée le 2 janvier, la titulaire d'un master en communication scientifique s'interroge : pourquoi l'humanité est-elle de plus en plus obèse ? Entre 1975 et 2016, la proportion de personnes souffrant d'obésité dans le monde a presque triplé, passant de 4,7 à 13,1 %. Ce mini-documentaire de huit minutes, aux tons colorés, se penche sur les causes de la maladie en s'appuyant sur les données de l'Organisation mondiale de la santé, du Global Burden of Deseases ou encore de l'ONU. Le cours de vulgarisation remplit sa mission pédagogique grâce à la forme du reportage : une charte graphique épurée, des illustrations aux couleurs pastel « avec un petit côté Henri Matisse », selon un internaute, des graphiques explicatifs clairs et l'insertion d'images d'archives. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | C'est le phénomène du moment. Sur un plateau télé, une jeune scientifique s'évertue à alerter sur le danger d'une comète, près de percuter la Terre. Autour d'elle, des journalistes moqueurs, qui préfèrent accorder davantage de temps d'antenne à la rupture d'une pop star qu'à l'annonce d'une fin du monde imminente. C'est ce déni généralisé autour de la catastrophe climatique que s'attache à montrer la comédie satirique Don't Look Up, du réalisateur Adam McKay, diffusée sur Netflix, servie par un casting 4 étoiles (Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Timothée Chalamet...). Dans cette société du spectacle et de la consommation, gouvernements, médias et milliardaires de la tech et gouvernements n'obéissent qu'à un seul maître : la cupidité, au détriment de l'intérêt général. Cette « tragédie grecque », selon les mots de la climatologue Valérie Masson-Delmotte, a récemment trouvé un troublant écho en France avec une séquence du magazine télé 28 minutes (Arte) : la jeune journaliste engagée, Salomé Saqué, a tenté de faire prendre conscience de « l'apocalypse » à venir sous les ricanements d'Étienne Gernelle, directeur du Point et Jean Quatremer, journaliste à Libération. |
|