BtoB Summit : LinkedIn, LinkedIn, LinkedIn

BtoB Summit : LinkedIn, LinkedIn, LinkedIn

Au BtoB Summit, il était l'objet de toutes les attentions : LinkedIn. L'année 2021 sera dédiée à ce réseau professionnel ou ne sera pas. C'est en tout cas ce que l'on peut conclure de cet événement des professionnels de la vente, du marketing et de la communication, qui revenait ces 26 et 27 novembre pour une huitième édition. Quarante-huit heures de lives, 10 tables rondes, 3 keynotes, 25 business cases, 25 masterclasses et 10 000 inscriptions... Petit tour d'horizon.

Alors que 2020 s'annonce annus horribilis pour les marques BtoB, à l'instar d'IBM, qui s'apprête à licencier un quart de ses effectifs en France, il convient de se diriger vers les canaux d'acquisition pour générer des leads.

Avec une croissance forte du télétravail – 35 % des cadres travaillent de chez eux –, l'augmentation de 25 % de la consultation des réseaux sociaux et une baisse de 30 % de la joignabilité due au télétravail, « l'heure est à la diversification des canaux de communication avec les prospects », partagent Olivier Piscart, CEO de Visiblee, et Thibault Blin, CEO d'Acensi, intervenants dans la session « Comment rebondir avec une stratégie ABM (Account based marketing, ndlr) sur LinkedIn ». « LinkedIn est une réponse à toutes ces problématiques. »

Avec plus de 32 % de temps passé sur LinkedIn depuis le mois de mars en France, 20 millions d'inscrits en France, et 40 % des utilisateurs du réseau qui le consultent quotidiennement (source LinkedIn 2019), la plateforme est « un canal réel à envisager ».

Quelques difficultés pour appréhender le potentiel de la plateforme demeurent. D'abord, le manque de temps des commerciaux – pour que les méthodes paient, il faut rester au moins « deux heures par jour » sur la plateforme, préconisent les intervenants. Ensuite, le manque d'expertise : « Beaucoup considèrent qu'il s'agit d'une CVthèque. » Et pour finir la difficulté à mesurer le ROI.

Qu'importe, le growth hacking s'invite sur LinkedIn. C'est un fait. Une multitude d'outils sont désormais à la disposition des utilisateurs pour construire des tactiques efficaces afin de toucher, engager et qualifier tous les segments de prospection BtoB.

Ce n'est pas nous, à Story Jungle - l'un des quinze partenaires de contenus sélectionnés par LinkedIn dans le monde et le seul en France –, qui allons dire le contraire.

On regrettera cependant deux angles morts, à une ou deux exceptions près : l'influence et les contenus. Selon Selma Chauvin, VP International Marketing chez UKG (Ultimate Kronos Group), « il s'agit de repenser le nouveau quotidien des gens en s'adaptant à leurs pauses, avec du podcast, du snacking, et de privilégier la qualité de l'information à la quantité de contenus adressés ».

Sachez que nous organisons un webinaire sur le sujet la semaine prochaine. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez y participer.

En parallèle, les États généraux de la communication ont eu lieu... Mais, au-delà des déclarations d'intention, ni des mesures concrètes ni de véritables pistes n'ont été vraiment abordées. On attend la suite...

UN PAVÉ DANS LA JUNGLE

C'est un (énième) faux pas commis par Facebook ! En toute discrétion, la société a fait savoir aux annonceurs au début du mois que son outil « Conversion Lift », utilisé pour mesurer les résultats des campagnes, avait surestimé certains résultats. Entre le 15 août 2019 et le 31 août de cette année, plusieurs milliers d'annonceurs ont été touchés par cette erreur d'estimation... Une habitude si l'on se réfère au passé mouvementé de Facebook. En 2016, le réseau social avait surestimé de 60 à 80 % le temps passé sur les pubs vidéo. C'est ce qu'on appelle enjoliver la réalité. « Rends l'argent, Mark ! », clame Stéphane Benoît-Godet, rédacteur en chef du quotidien suisse « Le Temps ».

Pourquoi c'est un pavé ? Dans un contexte marqué par la chute des investissements publicitaires, « la moindre campagne peut aussi s'avérer vitale pour le devenir de certaines firmes », analyse « Les Échos ». « Les gens ont continué à dépenser de l'argent, après que Facebook a appris l'existence du bug, parce qu'on ne leur a rien dit », confie un annonceur, qui a reçu le mail d'excuse de Facebook, énervé par le « ton vague et corporatif » employé par le réseau social. En contrepartie, Facebook va offrir plusieurs millions de dollars de crédits publicitaires aux clients « significativement affectés » par cette « petite » erreur de calcul. Maigre compensation...

Dans un de nos lives récents, Arno Pons, directeur du think tank The Digital New Deal Foundation, évoquait justement la nécessité de mettre un terme à la double casquette de juge (certifiant ses propres audiences) et partie (média) des Gafa.

UN FORMAT À LA LOUPE

Les innovations se suivent et se ressemblent. En début de semaine, Snapchat a annoncé le lancement de « Spotlight », soit un TikTok mais au sein de Snapchat pour résumer. La fonctionnalité, qui possède son propre onglet dédié dans l'application, a été lancée dans onze pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Australie. Quelques différences notables avec le réseau social chinois cependant : les snaps Spotlight ne comportent pas de section dédiée aux commentaires publics et les profils en eux-mêmes sont privés par défaut, de sorte que les utilisateurs de Snapchat peuvent garder leur compte verrouillé tout en postant du contenu. Pour inciter les internautes à publier régulièrement, la société a annoncé qu'elle partagera un million de dollars par jour entre les créateurs les plus viraux jusqu'à la fin de 2020.

LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE

« Laissez-nous seuls, sans les livres, et nous serons perdus, abandonnés, nous ne saurons pas à quoi nous accrocher, à quoi nous retenir ; quoi aimer, quoi haïr, quoi respecter, quoi mépriser », écrivait Fiodor Dostoïevski dans ses « Carnets du sous-sol ». Google Arts & Culture Experiments propose une boussole à nos âmes égarées en créant « un océan de livres » pour naviguer parmi les chefs-d'œuvre. Cet archipel océanique propose une sélection de 100 000 auteurs (J. K. Rowling, Simone de Beauvoir, Heidegger, Martin Luther King Jr., Jane Austen, Margaret Atwood), 140 000 livres – avec des courts résumés et des biographies synthétiques. Chaque île représente un auteur, et chaque ville un livre. Une exploration lumineuse et passionnante, qui se fait (péniblement) à coups de nombreux clics, dans le meilleur des mondes.

LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE

Comment les voitures électriques pourraient-elles remodeler les villes de demain ? Retrouvez notre vidéo sur le sujet réalisée pour BNP Paribas avec Romain Talagrand, responsable des solutions de financement de l'énergie et des énergies renouvelables à BNP Paribas.

De la nécessité de créer de l'influence sur LinkedIn...

UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE

« On nous demande sans cesse ce que l'on souhaite faire dans la vie, et jamais ce qui nous rend heureux. » La réalisatrice Marine Guizy, elle, a décidé de se concentrer sur l'essentiel et est partie à la rencontre de jeunes de 18 à 35 ans (étudiants, agriculteurs, ouvriers, féministes, mères...), à la recherche de leur définition du bonheur... En les saisissant au réveil, dans un bar, en train de danser ou de peindre, elle découvre une jeunesse prête à « éclore et flamboyer fort ». « Je n'ai pas envie de subir ma vie », partage une jeune fille, bien décidée à reprendre ses études à 23 ans, après un divorce et divers emplois. Des entretiens forts, malgré la présence légèrement intrusive de la réalisatrice, qui nous rappellent ce vers du « Cimetière marin » de Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ! » « Alors. Heureux.se.s ? » un documentaire à dévorer sur Arte.

Par ailleurs, nous vous conseillons également le dernier numéro de « Society », consacré à TikTok : « Comment l'application roule sur Twitter, Facebook et Snapchat. » Intéressant et instructif !


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