Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info Entreprises, tech, climat... La lettre économique qui va plus loin que l'info, 21 octobre 2024 | |
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L'EDITO | Budget : les grandes entreprises commencent à trouver la potion amère | | par Muriel Breiman Rédactrice en chef adjointe Economie-Entreprises @murielbreiman C’est l’une des mesures phares du gouvernement en matière de recettes fiscales. La hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés (IS) doit s’appliquer aux quelque 440 groupes réalisant plus d’un milliard de chiffre d’affaires en France. A la clé, une manne espérée de 8 milliards d’euros en 2025 et de 4 milliards en 2026, censée contribuer à la réduction du déficit public. Sans attendre, LVMH a joué la transparence – une exception à ce jour. Le numéro un mondial du luxe a fait savoir qu’il s’acquittera de 700 à 800 millions d’euros d’impôts supplémentaires au titre du seul exercice 2024. Pour les autres fleurons tricolores, il faut se contenter d’estimations. En dépit de données parcellaires sur la base fiscale des grands groupes en France, les experts d’Oddo BHF ont fait leurs calculs, auxquels L’Express a eu accès. La note à régler en 2025 approcherait 345 millions pour Hermès, 368 millions pour Safran, et 376 millions pour Airbus. L’addition devrait aussi être salée chez Vinci, de l’ordre de 456 millions. D’autant qu’elle s’ajoute à la taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport de longue distance frappant les gestionnaires comme Sanef, Eiffage ou ADP, dont le principe a été validé le mois dernier par le Conseil constitutionnel. "C’est fromage et dessert, s’insurge un professionnel des autoroutes. Cette taxe avait été pensée pour rattraper la baisse du taux d’IS de 33 % à 25 %, qui a profité à toutes les entreprises durant le premier quinquennat. Un an plus tard, ce taux remonte ! C’est une mauvaise nouvelle pour nous, mais aussi pour le pays : l’Etat envoie le signal qu’il peut reprendre d’un claquement de doigts ce qu’il a accordé la veille. " Dans la grande distribution, où une quarantaine d’enseignes sont concernées, la pilule a du mal à passer également. Et pour cause : l’éligibilité à la surtaxe d’IS s’appuie sur le seul critère du chiffre d’affaires. Un choix vécu comme une injustice dans un secteur où le volume des ventes est élevé par nature mais les marges étroites. Cette pression fiscale constitue un coup dur pour l’économie. Et une entaille à la crédibilité de la France vis-à-vis des investisseurs internationaux et des agences de notation, qui veillent à la stabilité du cadre réglementaire. Dans le brouillard politique actuel, les patrons sont priés de garder une main ferme sur le gouvernail, tout en mettant l’autre à la poche. Acrobatique. | |
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