Après un début d’année morose et une tentative de rebond cet été, les valeurs technologiques ont repris le chemin de la baisse dès la fin du mois d’août. Le NASDAQ 100, indice de référence pour les investisseurs qui se positionnent sur la tech, a terminé le mois de septembre sur une performance lamentable : -33 % depuis le 1er janvier.
Rares sont les investisseurs – qui plus est particuliers – qui peuvent se permettre de voir
leurs portefeuilles perdre près d’un tiers de valeur sereinement. Après tout, ne considère-t-on pas, en Bourse, qu’à partir de -20 % de repli sur les actions, le bear market (marché baissier) est enclenché ? Voilà ce qui explique pourquoi les opérateurs sont dès lors tentés de solder leurs positions… en attendant des jours meilleurs.
Selon son niveau de technicité, chacun se couvre en fermant ses lignes, en vendant des actions à découvert ou en achetant des options put… La baisse alimente alors la baisse et, de la même manière qu’aucun prix n’est trop cher en période d’euphorie, aucun prix n’est assez bas en période de doute.
Mais, avec près d’un tiers de la capitalisation boursière des valeurs technologiques effacée depuis la fin 2021, vient de nouveau le moment de se poser la question de la valeur juste des titres. Certaines entreprises – et c’est très bien – disparaissent du radar de l’actualité boursière. D’autres, en revanche, sont massacrées dans le mouvement de peur général, et reviennent sur des niveaux d’achat particulièrement intéressants.
Le grand ménage est-il allé trop loin ?
Une fois de plus, les mouvements de foule boursiers manquent de finesse lorsqu’il s’agit de séparer le bon grain de l’ivraie. Certains blâmeront la psychologie des foules, d’autres la main lourde de la gestion indicielle qui vend et achète sans distinction les titres.
Le pourquoi importe finalement peu : l’important est de réaliser que la grande purge qui a lieu sur les marchés est à la fois salutaire pour écarter les dossiers boiteux et excessifs au profit des entreprises qui apportent une valeur ajoutée bien réelle. Pour celles-ci, l’heure des emplettes a commencé… On en parle ici !