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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 16 Octobre
Le samedi de la 28e semaine du temps ordinaire
Calendrier ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
Ste Marguerite-Marie Alacoque , Ste Marie-Marguerite d'Youville |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,8-12.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. |
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. |
Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. |
Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. |
Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Passion des saintes Félicité et Perpétue (début 3e siècle) |
« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »
On a arrêté des jeunes gens qui étaient catéchumènes : Revocatus et Félicité, tous les deux esclaves, Saturninus et Secundulus, avec eux se trouvait Vibia Perpétue. Elle était de naissance noble, elle avait reçu une éducation brillante et avait fait un beau mariage. Perpétue avait encore son père et sa mère, deux frères — dont l'un était également catéchumène — et un enfant pas encore sevré. Elle avait environ vingt-deux ans. Elle a raconté elle-même toute l'histoire de son martyre. La voici, écrite de sa main et d'après ses impressions : |
« Nous étions encore avec nos gardes quand déjà mon père essayait de me convaincre. Dans sa tendresse, il s'efforçait d'ébranler ma foi. |
— Père, lui dis-je, vois-tu le vase qui traîne par terre, cette cruche ou bien cette autre chose ? |
— Je le vois, dit mon père. |
— Peut-on lui donner un autre nom que celui qu'il porte ? lui dis-je. |
— Non, répondit-il. |
— Eh bien, moi de même, je ne peux pas me donner un autre nom que mon vrai nom : je suis chrétienne. |
« Mon père a été exaspéré par cette parole, il s'est jeté sur moi pour m'arracher les yeux. Il s'est contenté de me maltraiter et est parti, avec les arguments du démon, vaincu. Pendant plusieurs jours, je n'ai plus revu mon père ; j'en ai remercié Dieu, cette absence m'a été un soulagement. C'est précisément pendant ce court laps de temps que nous avons été baptisés. L'Esprit Saint m'a inspirée de ne rien demander à l'eau sainte, sinon la force de résister physiquement. |
« Quelques jours plus tard, nous avons été transférés dans la prison de Carthage. J'en ai été épouvantée : jamais je ne m'étais trouvée dans de pareilles ténèbres (...) ; j'étais dévorée d'inquiétude à cause de mon enfant. (...) Je réconfortais mon frère, en lui recommandant mon fils. Je souffrais beaucoup de voir les miens souffrir à cause de moi. Durant de longs jours, ces inquiétudes m'ont torturée. J'ai fini par obtenir que mon enfant demeure avec moi en prison. Aussitôt il a repris des forces, et j'ai été délivrée de la peine et des soucis qu'il m'avait causés. D'un coup, la prison s'est changée pour moi en palais, et je m'y trouvais mieux que partout ailleurs. » |
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