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Certification : LinkedIn à contre-courant

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LinkedIn se démarque de ses concurrents – Instagram, Facebook et Twitter – en proposant des certifications gratuites. La plateforme professionnelle instaure un nouveau dispositif, permettant la certification de profils sans frais, ni abonnement. Cette initiative, annoncée le 12 avril, consiste à mettre en place des outils de vérification de profil gratuits pour les utilisateurs américains. 

De quoi s'agit-il ?

Cet outil a pour but de confirmer les informations relatives à l'identité, à l'employeur et au lieu de travail affichés sur le compte professionnel. Une adresse mail professionnelle permettra ainsi de vérifier votre employeur sur LinkedIn, à condition qu'il fasse partie des 4 000 entreprises qui sont prises en charge par la plateforme. Le système Microsoft Entra (outil de gestion des identités et des accès de Microsoft, maison mère de LinkedIn) sera également utilisé pour confirmer votre emploi. Il permettra d'obtenir des « cartes d'identité » numériques aux employés authentifiés par les entreprises participantes. Le processus d'identification se fera par le biais de la plateforme Entra Verified ID.

Un augmentation constante des présentation frauduleuses

« L'authenticité en ligne n'a jamais été aussi importante », a déclaré Alex Weinert, vice-président de la sécurité de l'identité chez Microsoft, dans une interview accordée à The Verge. « Nous avons constaté une augmentation constante des présentations frauduleuses, avec des personnes qui se font passer pour ce qu'elles ne sont pas, sous toutes sortes de formes différentes », explique le responsable. La nécessité d'une telle mesure est « évidente », souligne-t-il. « Ce n'est que le début », a renchéri Joy Chik, présidente de l'identité et de l'accès au réseau chez Microsoft, « les identifiants vérifiés peuvent accroître la confiance, l'authenticité et la vérifiabilité tout en réduisant les coûts, les délais et les frictions dans de nombreux scénarios ».

Twitter en crise de crédibilité

Si LinkedIn mise sur le gratuit, d'autres comme Meta (Meta Verified, sur Instagram et Facebook) et Twitter (Twitter Blue) souhaitent tirer profit de cette vérification. Le réseau social à l'oiseau bleu devait faire disparaître dès le 1er avril la pastille certifiant l'authenticité d'un compte pour ne l'attribuer qu'aux seuls abonnés de sa formule payante, Twitter Blue, à hauteur de 8 dollars par mois. 

Mais la tactique n'est pas claire. Il s'avère que si Twitter a supprimé la coche de certains comptes, dont celui du New York Times, la plupart des utilisateurs vérifiés ont conservé ces coches, symboles d'un certain statut social et acquis après une vérification assez rigoureuse de l'identité de la personne ou de la structure qui en faisait la demande. Pour Graham Brookie, directeur du Digital Forensic Research Lab de l'Atlantic Council, l'inaction concernant les marques de vérification montre que « Twitter traverse une véritable crise de crédibilité ». Et d'ajouter : « Lorsqu'ils disent qu'ils vont faire quelque chose, ils ont prouvé qu'ils ne le faisaient pas systématiquement. » 
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JUNGLE STORIES
IA générative : big bang dans l'univers des contenus ?

IA générative : big bang dans l'univers des contenus ?

L'IA générative est désormais partout et son premier terrain de jeu, c'est l'univers des contenus. 

Alors, bulle, simple évolution ou réel big bang aux répercussions encore difficiles à mesurer (« la plus grande révolution depuis les années 1980 » selon Bill Gates) ?

Nous avons tenté d'y voir plus clair avec 2 experts qui jonglent avec l'intelligence artificielle depuis bien avant l'arrivée de ChatGPT :

- Jérôme Hoibian, CEO de SpirOps, un studio de R&D en intelligence artificielle depuis près de 20 ans, qui travaille notamment sur les voitures et les train autonomes.
- Benoit Raphael, fondateur de plusieurs médias et CEO de Flint Media depuis 2017, un outil de création de newsletters intelligentes s'appuyant sur « l'intelligence artificielle et collective. »

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illustration de fougéres
UN PAVÉ DANS LA JUNGLE
HugoDécrypte, épinglé pour ses pratiques d'influenceurs ? Dans un avis adopté en réunion plénière du 14 mars, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) a statué sur le fait que « l'obligation déontologique de distinction entre information et publicité n'a pas été respectée par la chaîne vidéo HugoDécrypte ». La saisine a été déclarée fondée. Dans le viseur notamment, une émission diffusée le 17 décembre 2022 par la chaîne HugoDécrypte sur YouTube et titrée « La fascinante histoire des 2 Corées, en une vidéo », où Hugo Travers fait la promotion lui-même de la société NordVPN, partenaire de la vidéo. Le start-uppeur remercie ainsi la société pour son accompagnement. « NordVPN vous permet de changer d'emplacement virtuel un petit peu partout dans le monde parmi 59 pays disponibles. C'est très pratique si vous voyagez par exemple pour vos études, votre travail ou encore pour le plaisir, en vacances », égrène-t-il face caméra.

Pourquoi c'est un pavé ? Pour le CDJM, « ces pratiques relèvent de l'univers des influenceurs rémunérés, pas du journalisme. En faisant lui-même ces recommandations pour NordVPN, M. Hugo Travers sème la confusion entre information et promotion chez des spectateurs non avertis ». Pour cette instance, les éléments présentant le sponsor de l'émission devraient être nettement distingués de l'intervention du journaliste, par exemple présentés par un tiers et différenciés à l'image des contenus d'information. « Lire ou dire une publicité est faire un travail de publicité », souligne le CDJM. Comme le note le journaliste Nicolas Maid, cette pratique peut également être assimilée au host-read sur la plupart des podcasts (Binge Audio, Louie Media...). Pour lui, d'autres batailles « plus importantes » sont à mené, « notamment les opérations spéciales (opérations publicitaires auxquelles sont parfois associées les rédaction, ndlr) et partenariats des médias historiques qui sont, eux, absolument pas transparents (type émissions en marque blanche) ».

Le CDJM est une association loi 1901, fondée en 2019. Le SNJ (Syndicat National des Journalistes) compte parmi ses co-fondateurs.  Le CDJM indique sur son site qu'il « n'est ni un conseil de l'ordre, ni un "tribunal de la pensée" » et qu'il n'est pas non plus « une instance étatique ou administrative ». 
UN FORMAT À LA LOUPE
Samedi 15/04/2023 - NL4 FORMAT
Substack, la plateforme de newsletters, vient de lancer son alternative à Twitter : la fonction Notes, qui offre un flux centralisé pour les auteurs et lecteurs afin de poster, liker, répondre et « restacker » des courts messages. La fonction permet à ceux qui possèdent un compte Substack de publier de courtes mises à jour de leur statut, accompagnées de photos, de GIF et de liens. « Notre objectif est de favoriser les conversations qui inspirent, éclairent et divertissent », a déclaré Substack, lors de l'annonce de lancement. « L'objectif ultime de cette plateforme est de convertir les lecteurs occasionnels en abonnés payants », ont-ils poursuivi, dans une volonté de développer « un puissant moteur d'abonnement ». Pour l'heure, pas d'algorithme de classement ni de publicité. Les Notes se trouvent dans un onglet à côté de la boîte de réception sur substack.com et dans les applications mobiles de la plateforme. Et Notes peut compter sur un vivier de grands noms des médias, du divertissement et de la politique anglo-saxons pour faire vivre sa fonction : Kareem Abdul-Jabbar, Margaret Atwood, la cheffe Alison Roman et les journalistes sportifs Joe Posnanski et Molly Knight utilisent tous la plateforme. 

Pour le journaliste tech Simon Owens, qui utilise également la plateforme, « Substack Notes pourrait être le tueur de Twitter que nous attendons depuis longtemps (...) ». Il en explique les avantages : « Lorsque quelqu'un s'abonne à mes Substack Notes, il s'abonne également à ma newsletter. Cela génère beaucoup moins de frictions que d'essayer d'attirer mes abonnés Twitter vers ma page d'inscription à la newsletter. Au cours des deux jours qui ont suivi le lancement des Notes, plusieurs auteurs ont signalé qu'ils avaient enregistré leur plus grand nombre d'abonnés depuis qu'ils ont rejoint Substack », après avoir lui-même enregistré une augmentation significative. Le mois dernier, Substack a annoncé que la plateforme avait dépassé les 35 millions d'abonnements actifs aux newsletters et que les lecteurs avaient versé aux auteurs plus de 300 millions de dollars par l'intermédiaire du service – sachant que Substack prélève 10% de tous les revenus d'abonnement des écrivains de la plateforme.
LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE
Samedi 15/04/2023 - NL5 ON AURAIT AIME FAIRE
« Qu'espérez-vous de mieux pour la génération Z que pour votre génération ? » C'est la question posée par le New York Times à 12 personnes âgées de 71 à 88 ans, aux États-Unis. Qu'est-ce que cela signifie d'être âgé dans une société américaine où le président approche les 80 ans et où plus de la moitié des sénateurs américains actuels ont 65 ans ou plus ? Est-ce que leur voix est suffisamment entendue ? Quel regard portent-ils sur leur passé, l'avenir ? Pour le New York Times, donner la parole aux anciens est « un pas vers la lutte contre ce sentiment d'insignifiance ». Des illustrations soignées – des portraits dessinés des différents interlocuteurs – viennent compléter l'article et donnent un relief artistique aux témoignages.
UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE
Il possède le Sun, le Wall Street Journal, Fox News. À l'âge de 92 ans, Rupert Murdoch reste accroché à son trône et à son influence, et demeure « un cancer pour la démocratie », selon l'expression de l'historien David Colon. Vanity Fair consacre un papier fouillé au milliardaire australien à la tête de 175 journaux, se plongeant dans les jeux de coulisses de la famille Murdoch et explorant la lutte pour sa succession. Avec en ligne de mire : l'avenir de Fox News. L'article évoque son refus d'abdiquer : « Je suis désormais convaincu de mon immortalité », avait-il déclaré un jour après avoir vaincu un cancer de la prostate, à l'âge de 69 ans. Mais aussi la lutte darwinienne qu'il a déclenchée entre ses enfants pour « produire l'héritier le plus compétent » : « Il a monté ses enfants les uns contre les autres toute leur vie. C'est triste », a observé un proche de la famille. De façon plus anecdotique, on y apprend que l'une des conditions de l'accord de divorce entre Rupert Murdoch et son ex-femme Jerry Hall était l'interdiction pour elle de donner des idées aux auteurs de la série Succession, inspirée de la vie des Murdoch. Une plongée captivante à lire ici.


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