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Lettre de Jeanne Morosoff

Responsable éditoriale de Nouveaux Jours 

Une enquête sur la soumission chimique

💬La nuit des femmes n'est pas celle des hommes. Entre sentiment de liberté et nécessité de contrôle, entre allégresse et inquiétude, les femmes ne sont jamais tout à la fête. Elles anticipent un accident, une menace.

GHB, piqûres sauvages, somnifères…Lorsqu’on parle de viols ou d’agressions sexuelles par soumission chimique, les médias et l’opinion publique partent à la chasse aux monstres. Alors que la paranoïa s’installe dans les clubs, les bars et les salles de concert, Félix Lemaître, journaliste et ancien doctorant en sociologie des drogues, commence ses investigations, décidé à débusquer ceux qui terrorisent les femmes. Mais bientôt, le phénomène auquel il pensait se confronter se révèle d’une nature et d’une ampleur différentes de ce qu’il imaginait. Car des cabinets de psy au dark web, en passant par la pop culture et la pornographie, il découvre que la quête du corps féminin inanimé est profondément ancrée dans nos représentations. Et s’il n’y avait pas de « drogue du viol », mais seulement des violeurs qui utilisent des drogues ?
À mesure que les préjugés et les mythes tombent, l’auteur plonge au coeur de la masculinité et remonte à la racine du mal dans une enquête inédite, sociétale et intime.

Après le succès du Talent est une fiction, Samah Karaki fait son retour avec l'Empathie est politique 

💬Dans le langage ordinaire, ressentir de l’empathie signifie se mettre à la place de l’autre, et éventuellement partager ses émotions. Ce phénomène complexe, souvent considéré comme étant à l’origine du comportement moral et altruiste, s’est retrouvé au cœur du débat public, certains arguant qu’il serait la solution à l’intolérance et aux discriminations. Mais, dans une société traversée par les conflits et les rapports de domination, l’empathie permet-elle vraiment de comprendre l’autre  ?
À la lumière des dernières découvertes en neurosciences et en sciences sociales,

Samah Karaki démontre que l’empathie se révèle foncièrement faillible et sélective, ne résistant pas à la déshumanisation de l’autre ou à sa prétendue infériorité construite par les discours médiatiques ou politiques. Dans un essai stimulant et puissant, elle invite à reconnaître que l’on est inévitablement exclu de l’expérience des autres, et à imaginer de nouvelles voies pour s’ouvrir à leurs réalités. Plutôt que d’apporter à la souffrance et à l’injustice une réponse individuelle et affective, elle plaide en faveur de mesures politiques et sociales.

Quelques mots de Samah Karaki à propos de L'Empathie est politique 📖

Samah Karaki parle de l'Empathie est politique sur le plateau de Quotidien 📺

Dans un livre à la première personne, drôle et vivant, Edie Blanchard explore la figure de la bimbo 

💬 Peut-on être féministe et aimer porter du vernis à ongles, du rouge à lèvres et des robes courtes aux décolletés plongeants  ? Peut-on être féministe et incarner une féminité exacerbée, voire stéréotypée  ?
Cette interrogation, c’est celle d’Edie Blanchard, la trentaine, auteure, réalisatrice et directrice artistique. Elle qui admire Dolly Parton ou Dita Von Teese, qui affiche des convictions féministes et arbore des minijupes et des talons hauts, s’est penchée sur cette contradiction apparente  : réclamer la fin du patriarcat, tout en revendiquant des attributs féminins façonnés historiquement par et pour le regard des hommes.
Au gré de ses lectures et de ses rencontres, entre pop culture et sociologie,

Edie Blanchard découvre que la figure de la bimbo concerne toutes les femmes, y compris celles qui détestent le rose et ne portent que des cols roulés. Hier conspuée, aujourd’hui célébrée, notamment par les communautés queers, le rapport de la société à la bimbo raconte la difficulté pour une femme à faire entendre sa voix, à ne pas être jugée sur son physique, à aller au-delà de la place qu’on lui impose. Bimbo est une invitation joyeuse pour toutes les femmes à prendre de la place, à déranger, à jouer avec les codes et, surtout, à s’aimer. Car, pour une femme, il n’y a peut-être rien de plus politique que l’amour-propre.

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