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ChatGPT : Game changer de la production de contenus ?

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« Il est peu probable que ChatGPT signe la fin des copywriters. Bien que ChatGPT puisse générer du contenu de manière automatisée, il ne peut pas remplacer la créativité, la sensibilité, l'expérience et la compréhension humaine des copywriters. » La réponse est signée... ChatGPT, ce logiciel de traitement du langage naturel capable de générer automatiquement du texte (ainsi que du code informatique) et qui fascine autant qu'il effraie le petit monde de la tech. Et l'intelligence artificielle répondait ici à une question posée par Lucas Gonzalez, Trafic Manager dans une agence de communication/marketing : « Le métier de copywriter est-il voué à disparaître avec ChatGPT ? » Une question légitime, donc, qui en ouvre une bien plus vaste : ChatGPT va-t-il révolutionner l'univers des contenus ?
 
Si l'on en croit la quantité de posts et d'analyses sur la question qui a fleuri sur LinkedIn en janvier, le sujet en a certainement travaillé plus d'un entre la dinde du 25 et la coupe de champagne du 31. Un mois après sa sortie, Story Jungle vous propose un florilège des analyses du phénomène ChatGPT.  
 
D'infinies promesses...
 
Chez Google, l'alerte rouge avait déjà retenti au moment du lancement de ChatGPT. Depuis, la rumeur d'une intégration d'ici à fin mars au moteur de recherche Bing de Microsoft (qui a injecté un milliard de dollars dans OpenAI, l'éditeur de ChatGPT, en 2019), a fait monter la température de quelques degrés supplémentaires dans les bureaux d'Alphabet, la maison mère de Google. « ChatGPT, c'est Google + Udemy sous stéroïdes », ironise Genadii Ganebnyi, CTO de FusionWorks.
 
Plus d'un mois après son lancement, une tendance majoritaire se dessine : les possibilités de cette technologie semblent infinies. Tout comme leurs implications dans l'univers des contenus. Conférencier et consultant en stratégies marketing, Mark Schaefer s'est amusé à en lister une vingtaine. Créer un thread de A à Z sur Twitter, écrire un roman, élaborer des jeux en ligne, trouver des blagues ou des mots doux pour séduire l'être convoité (dignes de Jean-Claude Dusse, on vous aura prévenus...), traduire sa parole instantanément en plusieurs langues, etc. Voire des choses plus complexes et inattendues, comme rompre avec la solitude, générer des recommandations pour lutter contre l'anxiété et l'isolement, ou combattre le crime en demandant à l'IA de se plonger dans les dossiers non élucidés afin d'en extraire les éléments mal ou non exploités par les enquêteurs...
 
... pour d'infinis problèmes ?
 
Toutefois, l'usage de cet outil suscite pas mal de questions. Si comme nous le relevions, produire du contenu SEO n'a jamais été aussi simple grâce à ChatGPT, l'absence de référence aux sources utilisées soulève un problème flagrant de droits d'auteur. Cela dit, on peut se demander à quoi bon produire des contenus SEO si ce n'est pour nourrir une intelligence artificielle vers laquelle vos audiences se tourneront pour converser. De même, dans le secteur de l'enseignement, l'application a déjà été bannie de tous les réseaux et ordinateurs du système éducatif new-yorkais – pour les élèves comme pour les profs. Le constat est sévère : « un impact négatif sur l'apprentissage des élèves, et des inquiétudes sur la véracité et la précision des informations », selon un porte-parole du NYC Education Department. L'ombre du plagiat et de la standardisation des idées plane désormais sur tous les contenus écrits, de la traditionnelle rédaction réclamée par le prof de français à l'étude de marché commandée par un directeur marketing...
 
L'erreur est humaine, et doit le rester !
 
« En conséquence, jamais les spéculations autour du grand remplacement de l'humain par les machines n'ont été aussi nombreuses, analyse Marie Dollé dans la dernière édition de la newsletter In Bed With Tech. Danger imminent ou péril ordinaire, toujours est-il que l'Homme va vraisemblablement devoir développer ses "softs skills" – des caractéristiques difficiles, voire impossibles à reproduire par l'IA comme l'adaptabilité, l'empathie ou encore la créativité – afin de s'assurer un avantage concurrentiel pour l'avenir. » Ses imperfections, en somme. Son authenticité, aussi. Dans un monde où l'IA aplatit tous les reliefs, gomme toutes les nuances et aseptise tous les concepts, la valeur ajoutée par l'humain dans la création de ses contenus sera... l'humain, lui-même.
 
« Les intelligences artificielles nous permettent aujourd'hui de produire des textes, des images, des vidéos, et demain des environnements immersifs et des mondes virtuels, prophétise Michel Lévy-Provençal dans une chronique publiée sur le site des Echos. Elles sont capables de détecter les émotions humaines en lisant à travers une simple webcam les micro-expressions du visage ou l'intonation de la voix. Demain, elles seront rapidement capables de reproduire nos émotions en les exprimant verbalement ou en simulant une intonation de voix spécifique, un rythme de parole, une respiration, une micro-expression du visage sur un avatar. »
 
Le 3 décembre dernier, quelques jours après le lancement de ChatGPT, Elon Musk, qui avait participé à la création d'OpenAI en 2015 avant de prendre ses distances pour éviter les conflits d'intérêts avec sa petite boutique, tweetait : « ChatGPT est une réussite effrayante. Nous ne sommes pas loin d'une IA dangereusement puissante. » Il serait peut-être temps de mettre en sécurité toutes les Sarah Connor de la planète...
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illustration de fougéres
UN PAVÉ DANS LA JUNGLE
Le mois dernier, l'IFOP a publié une enquête pour la Fondation Reboot et la Fondation Jean-Jaurès sur « la mésinformation des jeunes et leur rapport à la science et au paranormal à l'heure des réseaux sociaux ». Une enquête menée auprès d'un échantillon de 2003 personnes, représentatif de la population âgée de 11 à 24 ans vivant en France métropolitaine, dont les résultats sont édifiants. À la question « D'une manière générale, avez-vous l'impression que la science apporte à l'homme plus de bien que de mal, plus de mal que de bien ou à peu près autant de mal que de bien ? », ils sont 17% à répondre « plus de mal que de bien » (+11 pts par rapport à 1972), 33% à répondre l'inverse (-22 pts) et 41% à rester dans la nuance (+3 pts). Pire, lorsqu'on leur propose une série de contre-vérités scientifiques comme « Les humains ne sont pas le fruit d'une longue évolution d'autres espèces comme les singes, mais ont été créés par une force spirituelle (ex. : Dieu) » ou « Il est possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l'école », ils sont 69% à être d'accord avec au moins une de ces affirmations. Ouch.
 
Pourquoi c'est un pavé ? « Entre platisme, astrologie, créationnisme, sorcellerie et vaccinophobie, cette étude montre la sécession d'une partie de la jeunesse avec le consensus scientifique : les adeptes des thèses conspirationnistes et plus généralement des croyances irrationnelles sont particulièrement nombreux chez les jeunes, notamment chez ceux qui utilisent beaucoup les réseaux sociaux », dixit l'article paru sur le site de la Fondation Jean-Jaurès. Et c'est là le cœur d'un problème qui devient de plus en plus récurrent dans le débat public, notamment autour de TikTok. Pour s'informer, Internet est devenu la norme chez les jeunes. 64% d'entre eux utilisent internet comme source principale d'informations (trois fois plus qu'en 2009). 69% affirment utiliser les réseaux sociaux de partage, 59% utilisent les moteurs de recherche en ligne et 58% les services de vidéos en ligne. Contre 23% pour les JT des grandes chaînes télé, 15% pour les chaînes d'info en continu et seulement 11% pour les sites ou applications mobiles des titres de la presse écrite.
UN FORMAT À LA LOUPE
Samedi 14/01/23 - NL4 FORMAT
D'un côté, Instagram. De l'autre, Twitter. Et au milieu, des posts collaboratifs. C'est l'une des grandes tendances qui se dégagent ces derniers mois, depuis que la firme à l'oiseau bleu teste CoTweets sur un petit échantillon d'utilisateurs au Canada, en Corée du Sud et aux États-Unis, une fonctionnalité qui permet de publier un tweet en collaboration avec un autre compte. Instagram avait ouvert la voie début 2022 en lançant Collabs, également conçue pour partager une même publication sur deux profils différents et donc augmenter la portée des audiences respectives. Une option également disponible pour les Reels. Soit le format idéal pour les partenariats entre influenceurs et marques. Concrètement, comment ça marche ? Dans les deux cas, la fonctionnalité se déclenche sur invitation. L'auteur du post doit inviter le compte avec qui il souhaite collaborer et attendre sa réponse pour valider son post, qui apparaît alors sur les deux profils (avec la possibilité de supprimer la publication à tout moment). Les deux comptes peuvent ainsi profiter du reach des communautés respectives, contrairement à une publication identique publiée deux fois.
LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE
Samedi 14/01/23 - NL5 ON AURAIT AIME FAIRE
« Qui dirige le monde ? Les filles, évidemment. Mais qu'en est-il de l'autre monde, le web, là où vous passez la plupart de votre temps ? C'est nous, les Web Creators ! Des gens ordinaires, aux multiples compétences, pour une mission spéciale : pixeliser un monde parfait. » Le décor est posé, l'équipe composée. Ils sont cinq : Nina, top designer devenue créatrice de sites web, Jamie, développeur full-stack, et un trio de créatifs appelé « The Trio ». Ensemble, ils forment la task force d'Elementor, le plugin de WordPress qui permet de construire et personnaliser son site web en agençant les éléments tout en glisser-déposer. La vidéo, aussi ambitieuse que magistralement réalisée, date de l'année dernière et, chez Story Jungle, on se demande comment a-t-on pu passer à côté d'une telle pépite ?
UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE
Que vous soyez amateur de sport ou non, sachez-le : L'Équipe Explore, la série de formats premiums disponible sur le site du journal L'Équipe, est un véritable distributeur de plaisir. C'est encore le cas de leur dernière parution : Une vie au-dessus du vide, un documentaire de 26 minutes réalisé par Nicolas de Virieu qui retrace le parcours de Patrick Edlinger, légende de l'escalade et pionnier du solo intégral en France (type d'escalade sans corde ni aucun système d'assurage). Dix ans après sa mort, la philosophie tournée vers la nature de cet homme libre qui a, malgré lui, connu la célébrité des plateaux télé dans les années 80, reste intacte et parfaitement d'actualité. Les images sont à couper le souffle et le suspense insoutenable pour tous ceux qui n'aiment pas regarder en bas...
 
Et aussi...

Lundi 16 janvier, c'est le MLK Day aux USA, la journée en hommage à Martin Luther King. Pour l'occasion, le Flight School Studio et l'éditeur Time Immersive viennent de sortir MLK: now is the time. Un contenu en réalité virtuelle, à mi-chemin entre le docu et le jeu vidéo à la première personne, spécialement conçu pour les utilisateurs des casques Meta Quest et dispo en téléchargement payant sur la plateforme Oculus. Une expérience diablement immersive, qui explore les grandes thématiques abordées par le discours iconique de Martin Luther King – « I have a dream » – et les inégalités systémiques qui persistent encore aujourd'hui pour, comme l'indique le pitch, « informer et inspirer une nouvelle génération d'activistes ».

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