Reposée,
Vénère,
N'attends pas ici les lamentations d'usage sur l'été enfui, la nostalgie du rosé et des vagues. Tout ce temps perdu à s'aimer, à bien manger, à chanter à plusieurs. Toutes ces tendresses et ces insectes volants. Oublie les vacances et fêtons la rentrée, la ville grise et ses passants masqués. Loués soient les immeubles d'Issy-les-Moulineaux, avec la clime en rade et l'ascenseur en panne. Voici le rassurant retour du même. La 18e rentrée d'ARTE Radio, pas fatiguée, rajeunie, en pleine bourre. Je n'y croyais pas mais j'ai le coeur en fête. Toujours la même raison depuis le collège, j'ai retrouvé les copains, les potos, les complices. Le crew, la smala, le posse. Le cluster en ordre de marche. Micros taillés, Nagra débridés, avec des idées folles et un planning impossible. Trop de projets, plus de sous, pas assez de bras, on n'y arrivera jamais, cette fois c'est la fin. Comme chaque rentrée depuis 18 ans. Cette année on se sent si bien qu'on va arrêter de progresser et redoubler tranquille dans la
CLASSE SUPÉRIEURE (ARTE Radio depuis le 3 septembre)