Pandémie La fièvre présente chez moins d’un patient sur deux Publiée le 13 mai dans le Journal interne of medicine, une étude conduite sur 1 400 patients européens (français, suisses, belges, italiens et espagnols) testés positifs au Covid-19 présente les symptômes les plus fréquents chez les malades touchés par une forme modérée de la pathologie. Résultat : la fièvre est présente pour seulement 45,4 % des cas alors que les contrôles de température sont souvent de mise. En revanche, sept patients sur dix ont ressenti des maux de tête ou perdu l’odorat. Viennent ensuite le nez bouché (67,8 %), la toux (63,2 %) et la fatigue (63,3 %). La perte de goût, elle, a affecté 54,2 % des personnes étudiées. |
Moins d’un Français sur 20 infecté par le coronavirus Selon une recherche de l’Institut Pasteur publiée dans la revue Science, 4,4 % des Français ont été touchés par l’épidémie, soit tout de même 2,8 millions de personnes, au 11 mai. Les régions les plus frappées totalisent moins de 10 % de contaminations : 9,9 % en Île-de-France et 9,1 % dans le Grand Est. Les chercheurs estiment que ces taux relativement modérés ont été permis par le confinement. Ils redoutent que les chiffres repartent à la hausse. |
Réouverture des restaurants le 2 juin ? Le 14 mai, en présentant le plan de soutien à l’hôtellerie et à la restauration, le Premier ministre a annoncé la possibilité, en fonction de l’évolution de l’épidémie, de rouvrir les restaurants et les bars à compter du 2 juin dans les départements restés verts. La décision devrait être prise le 25 mai. |
Économie Le Medef veut une prolongation du chômage partiel Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef,a plaidé le 14 mai pour une prolongation jusqu'à l'été du dispositif actuel de chômage partiel, dont bénéficient plus de 12 millions de salariés du privé. En vigueur jusqu'au 31 mai, celui-ci devait ensuite évoluer, avec une baisse du taux de prise en charge par l'État. « Le 1er juin, ça vient trop tôt. Il faut nous laisser préparer la transition et la reprise progressivement », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux. Le dispositif prévoit actuellement que l'employeur verse à ses salariés une indemnité correspondant à 70 % de leur rémunération brute (100 % pour les salariés au Smic). L'État et l'Unédic remboursent ensuite intégralement les entreprises pour les salaires allant jusqu'à 6 927 euros brut mensuels, soit 4,5 fois le smic. |
10 000 salariés d’Airbus menacés Le constructeur aérien réfléchit à une restructuration qui pourrait impliquer des licenciements allant jusqu'à 10 % des effectifs (134 000 salariés au total, dont 90 % en Europe), soit plus de 10 000 personnes. La direction devait tenir une réunion avec les cadres dirigeants du groupe le 14 mai pour articuler l'ensemble de sa nouvelle stratégie. Pour l'heure, Airbus a déclaré qu'aucune décision importante ne serait prise avant l'été. Tenu par le droit français d'informer au préalable les organisations syndicales représentatives, l'avionneur européen pourrait le faire vers la fin du mois. Une décision finale sur le nombre exact de suppressions d'emplois à l'échelle de l'Europe dépendra des négociations avec les syndicats. Airbus s'appuie actuellement sur les dispositifs de chômage partiel mis en place par les gouvernements français, allemand et britannique pour éviter des licenciements. |
Effondrement du commerce mondial Selon l'organisme des Nations unies qui suit l'évolution du commerce mondial, le deuxième trimestre 2020 devrait être marqué par un recul record de 27 % de l'activité, après un déclin de 3 % au premier trimestre. Ce sont principalement les exportations de voitures, de pièces détachées et de pétrole qui dégringolent. Cet effondrement est accompagné d’un net recul des cours des matières premières depuis décembre dernier. Ainsi, l'indice des prix des matières premières, qui suit l'évolution des cours des produits exportés par les pays en développement, a perdu 1,2 % de sa valeur en janvier, 8,5 % en février et 20,4 % en mars. Si l'on compare avec la crise de 2008, le recul maximum d'un mois sur l'autre n'avait été que de 18,6 %. La chute des cours du pétrole (de 33,2 % en mars) est la principale raison de ce repli. |
Droit Infractions au confinement Le 13 mai, la Cour de cassation a renvoyé devant le Conseil constitutionnel trois mêmes questions prioritaires de constitutionnalité portant sur le délit de violation répétée des mesures de confinement, prévu par la loi du 23 mars 2020. La sanction maximum est de six mois d’emprisonnement assortis, le cas échéant, d’une peine complémentaire de travaux d’intérêt général et/ou d’une suspension du permis de conduire en cas de verbalisation à plus de trois reprises dans un délai de 30 jours pour violation des règles édictées pour le confinement (art. L. 3136-1 du Code de la santé publique). La Cour de cassation pointe le manque de précision du contenu de la loi qui renvoie à un décret du Premier ministre quant aux obligations ou interdictions concernées par l’infraction. Le principe à valeur constitutionnelle que cela pourrait atteindre est celui du principe de légalité des délits, qui impose la définition d’une infraction par la loi, et non par un décret. Le Conseil constitutionnel a trois mois pour se prononcer. |
Reprise au Conseil d’État Les juridictions se déconfinent aussi. C’est le cas du Conseil d’État où l’ensemble des audiences vont reprendre. La période de confinement n’était cependant pas de tout repos pour la haute juridiction administrative, qui a été saisie par référé-liberté à près de 200 reprises sur l’organisation de l’État pendant la crise sanitaire. Le Conseil d’État a également continué d’instruire les quelque 6 500 affaires en cours. De plus, les magistrats ont étudié plus de 140 projets de texte du gouvernement (projets de loi et projets de décret). |
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