Depuis l’investiture de Trump en janvier, l’administration américaine a complètement bouleversé ses relations commerciales, revenant sur des décennies de mondialisation et laissant l'Europe dangereusement exposée. En forçant les acteurs étrangers à investir dans les industries américaines, l’objectif principal de Trump est de réindustrialiser les États-Unis. Dans ce contexte, une récession économique se profile et la panique gagne les dirigeants européens. Mais au lieu de résister et de stimuler le soutien public à l'économie européenne en investissant dans les transitions écologique et numérique, la Commission européenne s'est lancée dans un nivellement par le bas, ouvrant les portes à la déréglementation, sous couvert de “simplification” et de “compétitivité”. Les dirigeants européens doivent réagir aux attaques économiques fantasques des États-Unis par une Europe forte, souveraine, qui accroît l’influence de l’euro et entraîne l’économie mondiale dans un cercle vertueux. L’UE peut jouer un rôle de premier plan en : 💶 Accélérant le projet d’euro numérique et régulant les crypto-actifs, avec des limites sur les stablecoins soutenus par les États-Unis 🔍 Instaurant des règles plus strictes pour l'IA dans la finance et en réduisant la dépendance de l'UE à l'égard d’entreprises étrangères pour les infrastructures numériques 🌱 Mettant fin à sa dépendance énergétique et en harmonisant la finance verte au lieu de la vider de sa substance 📈 Levant massivement des fonds publics pour prioriser les transitions écologique et numérique 🌍 Devenant un acteur majeur du commerce international en défendant les normes internationales (comme Bâle III) et en intégrant des objectifs sociaux et environnementaux dans les accords commerciaux 🛡️Renforçant la réglementation financière pour protéger son système financier, afin de préserver son avenir et de garantir son autonomie stratégique Le recul des États-Unis offre à l’UE une opportunité de faire progresser son “autonomie stratégique” et de devenir un partenaire économique attractif pour de nouveaux alliés : une destination stable et régulée pour les capitaux internationaux. Pour que cela se produise, l’Europe a besoin de renforcer sa régulation financière, pas de l’affaiblir. |