Pandémie Primes aux soignants À l’issue du conseil des ministres du 15 avril, le gouvernement a annoncé le déblocage de 1,3 milliard d’euros. En mai, 1 500 euros net seront versés aux personnels hospitaliers des régions les plus exposées, et, dans les autres, aux agents des services qui auront accueilli des patients Covid-19. Les autres personnels, eux, toucheront 500 euros. Quant aux heures supplémentaires, elles seront majorées de 50 %. Pas de quoi satisfaire les syndicats, qui demandent une revalorisation générale des salaires au lieu de primes, non comptabilisées dans les retraites. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a par ailleurs annoncé qu’une prime serait également attribuée aux personnels des établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad). |
Baisse attendue de la TVA sur les masques En commission, les députés ont adopté, le 16 avril, la proposition de réduire jusqu’en 2022 la TVA sur les masques de 20 à 5,5 %. La proposition doit faire l’objet d’un vote en séance, ce jour, puis au Sénat, mardi. |
Polémique en Grande-Bretagne Outre-Manche, le nombre de décès dus au coronavirus n’intègre toujours pas les morts survenues à domicile ou en maison de retraite. Les médias et l’opinion publique commencent à demander des comptes au gouvernement. Le 15 avril, le bilan officiel était de 12 868 décès mais la réalité serait plus proche des chiffres en France. Le conseiller médical en chef du gouvernement, Chris Whitty, a simplement reconnu que des cas étaient confirmés dans 2 000 établissements pour personnes âgées, soit un peu moins d’une structure sur cinq. |
Économie 8 000 milliards de dollars C’est ce que l’ensemble des gouvernements à travers le monde a déjà consacré à la lutte contre le coronavirus et les répercussions économiques de la pandémie, selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI prévient en outre que des plans de relance budgétaire seront nécessaires une fois l'épidémie domptée. L’institution s'inquiète de l'émergence de mouvements de contestation sociale si les mesures mises en œuvre pour tenter d'atténuer l'impact économique de la crise sont jugées insuffisantes ou inéquitables par la population. |
Amazon suspend ses activités en France Sommé, mardi, par le tribunal de Nanterre de restreindre son activité, sous 24 heures et jusqu'au 11 mai prochain, aux produits essentiels – ce qui exclut jouets, livres, jeux vidéo, ordinateurs, Smartphones, DVD, sextoys, etc. –, sous peine d'amendes d'un million d'euros par jour et par infraction, Amazon a préféré suspendre toute activité. Et Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon en France, a déclaré sur RTL ne pas être en mesure de donner une date de réouverture. « La fermeture des entrepôts n'est pas ce que nous avions demandé au tribunal à titre principal », a rappelé le syndicat SUD, à l'origine d’une plainte. Si le géant du e-commerce avait annoncé, en mars dernier, donner la priorité aux produits de base, les syndicats estimaient en revanche que seulement 10 % des marchandises livrées pouvaient être considérées comme essentielles. Amazon va faire appel de la décision de justice. |
La culture appelle à l'aide Festival d'Avignon, Vieilles Charrues, Solidays… Les annulations d'événements culturels se multiplient. Or, l'économie de la filière représente près de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 135 000 emplois, indique l'organisation des entrepreneurs du secteur, qui avait déjà chiffré à 600 millions d'euros les pertes subies sur une période allant du 1er mars au 31 mai. Essentiellement constituée de PME et de TPE, la filière appelle donc le gouvernement à l'aide. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a estimé que certains « petits festivals » pourraient se tenir « à partir du 11 mai », mais les entreprises attendent plus que le fonds de soutien de 10 millions d'euros annoncé à la mi-mars pour la seule filière musicale. |
Les chèques aux Américains attendront ! Des millions de contribuables américains devaient recevoir un chèque de 1 200 dollars par personne (ou 2 400 dollars par foyer) ces jours-ci. Ils devront attendre la fin avril. La raison ? Donald Trump a insisté pour que sa signature figure sur les documents imprimés. C'est la première fois que le Trésor public fait une telle fleur à un président – visiblement obsédé par sa réélection. |
Droit Projet de loi de finances rectificative 2.0 Le gouvernement a déposé son projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2020, le deuxième depuis le début de l’épidémie de SARS-Cov-2. Ce nouveau PLFR table sur un recul du PIB de 8 % en 2020 et sur l’hypothèse selon laquelle la reprise économique reprendra dès le 11 mai, date – encore conditionnelle – du déconfinement. Le fonds de soutien aux petites entreprises est abondé de 5,5 milliards d’euros, loin des 750 millions prévus dans la première loi de finances rectificative. Le plus gros chèque est pour le financement du chômage partiel : 24 milliards d’euros sont ajoutés à l’enveloppe. Les deux tiers de cette dépense (16 milliards d’euros) seront financés par l’État, le reste par l’Unédic. Le déficit public est revu à - 9 % du PIB. Il était de - 2,2 % dans la loi de finances initiale, votée en décembre dernier. |
Trois nouvelles ordonnances Elles ont été publiées au Journal officiel, hier. La première complète la liste des délais, des mesures et des obligations exclus du champ d’application de l’ordonnance du 25 mars, dans plusieurs domaines : concours publics, banque et finance, lutte contre le terrorisme, logements étudiants, astreintes et applications des clauses pénales (contrats), construction, juridictions administratives. La deuxième, émanant du ministère des Solidarités et de la Santé, allège la charge administrative de la certification des comptes des établissements de santé. Elle comprend des mesures sur le revenu de solidarité, sur l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), sur la PCH (prestation de compensation du handicap), mais aussi sur les bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation et diverses dispositions relatives à la représentation syndicale. Enfin, la troisième concerne la prise de jours de RTT et de congé dans la fonction publique pendant l’état d’urgence sanitaire. |
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