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Bienvenue dans cette newsletter, avec laquelle franceinfo vous livre, à chaque édition, une réponse précise et complète sur une question que vous vous posez, que vous nous posez. C'est notre opération #OnVousRépond. Dans ce numéro, nous répondons aux nombreux lecteurs qui s'interrogent sur la meilleure manière d'organiser les fêtes de fin d'année sans prendre de risque face à l'épidémie de Covid-19. Combien de convives au maximum ? Comment se placer autour de la table ? Que faire pour éviter la contamination des grands-parents ? Et comment gérer au mieux les échanges de cadeaux ? Notre journaliste Charlotte Causit a soumis ces interrogations à des spécialistes en infectiologie et santé publique, qui nous donnent des pistes pour organiser un Noël "Covid-compatible".
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Comment bien organiser Noël en famille malgré le coronavirus ? |
Noël 2020 aura une saveur inédite. Le couvre-feu, qui sera mis en place à partir du 15 décembre, sera bien allégé les 24 et 31 décembre pour permettre aux familles de se réunir. Mais les "réunions privées devront être limitées au maximum" en raison de l'épidémie de Covid-19, a prévenu Emmanuel Macron. Jeudi 3 décembre, le Premier ministre Jean Castex est allé plus loin : il a recommandé "une jauge de six adultes, sans compter les enfants" autour de la table pour les repas de fêtes. Mais comment bien se préparer à ces fêtes de fin d'année pas comme les autres ? Voici quelques pistes pour les aborder sereinement. |
1. Abordez rapidement le sujet avec vos proches |
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Rappelons-le tout de suite : aucune solution magique ne permettra de s'assurer un Noël "zéro risque". L'option la plus sûre serait de repousser les célébrations ou alors de se retrouver virtuellement. Mais pour ceux qui prévoient de passer les fêtes de fin d'année avec des membres extérieurs à leur foyer, l'objectif sera de limiter au maximum les risques de contamination, sans dépasser la jauge de six personnes indiquée par le gouvernement. Pour ce faire, il est important d'en discuter en amont et de se mettre d'accord sur les conditions des retrouvailles. "Il faut que chaque famille ait une perception du risque. On peut imaginer se retrouver dans un conseil familial pour déterminer comment on peut se retrouver, décider qui va cuisiner", préconise Didier Lepelletier, professeur hygiéniste au CHU de Nantes et co-président du groupe de travail sur le Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique.. Cette discussion permettrait d'évaluer les risques encourus, mais aussi de répondre aux angoisses de chacun, estime Emmanuel Rusch, président de la Société française de santé publique : "C'est important d'en parler avec les personnes avec qui on va être et de ne pas être dans les non-dits. De comprendre les positions de chacun et de se rendre compte que les personnes en face de soi peuvent être angoissées." |
2. Evitez les situations à risques dans la semaine avant Noël |
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Les familles ou groupes d'amis qui souhaitent se retrouver peuvent, dans la mesure du possible, éviter les contacts avec des personnes extérieures et sans respect des gestes barrières dans la semaine qui précède les retrouvailles. "La semaine avant, je ne vais pas faire des fêtes par exemple", recommande Didier Lepelletier. "Je vais essayer de m'isoler, d'avoir peu de contacts. Et si j'ai eu des contacts à risques, alors je ne vais pas au repas de Noël. Idem si j'ai des symptômes". Et quid de la possibilité de se faire tester en amont ? Les tests antigéniques, disponibles en pharmacie sans ordonnance et remboursés par l'Assurance-maladie, livrent leur résultat en moins de 30 minutes. Ils peuvent apparaître comme la solution idéale avant de rejoindre ses grands-parents sans crainte. Il s'agit pourtant d'une mauvaise idée, estime Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris : "Un résultat négatif ne garantit pas que la personne n'est pas asymptomatique ou en phase d'incubation. Le risque, c'est que le test donne une fausse impression de sécurité." L'infectiologue recommande de se saisir d'un autre outil : "l'application Tous AntiCovid, qui permet de savoir si on a été en contact avec des personnes contagieuses", tout en la considérant avec précaution puisque son efficacité dépend du nombre d'utilisateurs de l'application. "La vraie question, ce n'est pas comment on se complique la vie en construisant des stratégies qu'on pense sûres, mais comment on réduit le risque de transmission", poursuit-il. |
3. Réfléchissez à un plan de table adapté |
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Sachant qu'une jauge de six adultes maximum est recommandée, sans compter les enfants, il est conseillé de réfléchir à un plan de table qui permette de distancier davantage les personnes présentant le plus de risques. Concernant les personnes dites à risques du fait de leur âge ou de comorbidité(s), elles pourront par exemple être davantage espacées. Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, avait déclaré fin novembre qu'il faudrait "couper la bûche de Noël en deux, que papi et mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger". Une déclaration "maladroite", sur laquelle il est revenu par la suite. Les experts interrogés par franceinfo préfèrent conseiller un respect scrupuleux des gestes barrières (se laver les mains régulièrement, garder le maximum de distance, porter le masque et nettoyer les surfaces touchées par tout le monde) s'il n'est pas envisageable pour les personnes concernées de ne pas retrouver leurs proches physiquement ou de ne pas partager un repas.
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4. Respectez les gestes barrières et aérez la pièce |
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Concernant le repas de Noël, "il n'y a aucune donnée scientifique qui montre qu'on peut se contaminer par la nourriture", rassure Alexandre Bleibtreu. La contamination se fait par transmission aérienne ou manuportée, rappelle l'infectiologue. Il faudra donc faire attention à se laver les mains avant de passer à table. Mais d'autres gestes simples sont à envisager. "A l'apéritif, on met des piques sur les toasts pour éviter de les attraper à la main, on ne se fait pas passer le plat mais on décide qu'une personne va servir tout le monde", ou encore "on porte le masque jusqu'à ce qu'on mange et on évite de partager des objets", liste Didier Lepelletier. Pour les cadeaux, pas de panique ! "On ne va pas les passer au micro-ondes ou à la vapeur d'eau pour les désinfecter. On ouvre un paquet et on se lave les mains, c'est aussi simple que ça", conseille Alexandre Bleibtreu. L'autre réflexe simple à avoir en tête : il faudra régulièrement aérer la pièce dans laquelle on se retrouve. Didier Pelletier recommande en la matière le rythme de "10 minutes toutes les heures". La mesure est indicative : la durée d'aération idéale "dépend du volume de la pièce et du renouvellement de l'air", explique-t-il. Des capteurs de CO2 existent et permettent d'évaluer la qualité de l'air intérieur, mais "on ne va pas dire aux gens d'en acheter" pour Noël.
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5. Pensez à d'autres manières de passer ces fêtes ensemble |
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"Il n'y a là rien de très nouveau à appliquer, c'est du bon sens", pose Alexandre Bleibtreu. "On ne se fera pas de bisous à chaque cadeau, on sera moins nombreux et on gardera ses distances", résume-t-il. Pas besoin selon lui de basculer dans l'hypervigilance, mieux vaut respecter convenablement les règles édictées depuis des mois. Pour Didier Lepelletier, une autre solution consisterait à repenser les manières de se retrouver, plutôt que de chercher à reproduire un Noël classique, avec un long repas dans une salle à manger bondée. C'est la piste envisagée par les Britanniques et par les Américains, qui préconisent de célébrer les fêtes en extérieur. "On peut par exemple envisager de réduire le temps passé ensemble ou encore de faire un apéritif debout pour ensuite partir se balader dehors, propose le médecin. Ce serait quand même idiot de tenter le diable et d'avoir ensuite un parent ou un grand-parent malade." |
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