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Comment s'informe-t-on aujourd'hui : perception vs réalité ?

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Les professionnels de la communication et les consommateurs n'ont visiblement pas les mêmes lunettes. Selon la dernière étude Kantar, le Media Navigator Reputation, menée en février et mars 2021 auprès de 700 professionnels de la communication et plus de 6 000 personnes en Europe occidentale, il subsiste un réel décalage entre la perception des experts et la consommation des médias d'information par le grand public. On fait le point sur les différents enseignements à retenir.

Les professionnels de la communication surestiment l'utilisation des réseaux sociaux par les consommateurs

Pour le public, les chaînes TV d'information restent la première source d'information, suivies par la presse (papier et online), les réseaux sociaux en troisième position, les moteurs de recherche et enfin les stations radio d'information. De l'autre côté, les communicants placent les réseaux sociaux en pole position, suivis par les influenceurs, la presse, les chaînes TV et enfin les podcasts. « Il y a néanmoins une adéquation entre les professionnels et les consommateurs de la génération Z (16-24 ans), qui utilisent en priorité les réseaux sociaux comme source d'information », note l'étude. 

Pour approfondir un sujet, les jeunes placent cependant les réseaux sociaux derrière les médias traditionnels et les moteurs de recherche. « Cela signifie que le contrat de lecture qui existe entre un média et son audience est valable aussi pour les jeunes. Il a été rendu explicite grâce aux gros efforts de décryptage de l'info fournis par les médias historiques, comme Le Monde ou France Info, aux succès d'audience historiques », partage Sonia Metché, directrice des insights de Kantar, avec Story Jungle.  

Trop d'importance donnée aux influenceurs ? 

Si la capacité des influenceurs sociaux à susciter l'engagement envers les médias est indéniable, l'étude montre que l'influence croissante des influenceurs est largement surestimée. Chez la génération Z, les influenceurs sociaux sont classés au cinquième rang des sources d'information qui gagnent en importance, derrière les marques média. Les professionnels pensent que les consommateurs utilisent davantage les influenceurs sociaux (52 %), alors qu'en réalité, ils sont 7 %. « Il ne faut pas surestimer l'impact des influenceurs, d'autant qu'il est difficile à mesurer, sauf si l'influenceur est totalement transparent » nous explique Sonia Metché. 

Et les podcasts dans tout ça ? 

S'il y a une forte médiatisation autour du podcast, les chiffres montrent un usage restreint de la part des consommateurs. Selon les données TGI de Kantar, seulement 16 % des consommateurs français ont écouté des podcasts, ou encore seulement 9 % des Britanniques. Les professionnels estiment que le public recourt désormais davantage aux podcasts (43 %), alors que 5 % de ce public affirme qu'il s'y intéresse davantage. « C'est vrai qu'ils sont plus utilisés, mais pas dans les proportions imaginées », nuance la directrice des insights de Kantar. La dernière étude Médiamétrie de mars 2021relayée par Cyrille Frank, directeur de l'ESJ Pro – montre que l'usage des podcasts a tendance à se stabiliser : 94 millions de podcasts écoutés par mois par les Français, « soit le même chiffre quasiment qu'un an plus tôt ». 

Reste que le marché intéresse toujours autant – Spotify et Apple sont dans la course aux abonnements payants des podcasts.
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JUNGLE STORIES
« La communication surestime l’utilisation des réseaux sociaux par les consommateurs »

« La communication surestime l'utilisation des réseaux sociaux par les consommateurs »

Selon la dernière étude de Kantar, le « Media Navigator Reputation », les professionnels de la communication surestiment l'évolution de la consommation des médias et l'importance des nouveaux canaux médiatiques.

Nous avons échangé sur le sujet avec Christophe Dickès, Global Copyright Director de Kantar, et Sonia Metché, directrice des insights de Kantar.
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illustration de fougéres
UN PAVÉ DANS LA JUNGLE
Les chiffres de YouTube, annoncés par sa société mère Alphabet, sont impressionnants. Les revenus publicitaires générés par la plateforme américaine d'hébergement de vidéos sont à hauteur de 6 milliards de dollars sur le premier trimestre 2021 (+50 % en un an). Désormais, la majorité des revenus va aux créateurs de contenu (55 %). Les prévisions annuelles estiment ses revenus à 30 milliards de dollars, soit autant que Netflix

Pourquoi c'est un pavé ? YouTube poursuit sa croissance à un rythme effréné, « tout signe de ralentissement pandémique semblant derrière lui », rapporte The Hollywood Reporter. Ces résultats sont en grande partie le fruit de la publicité directe, celle qui génère une réponse immédiate. Cette performance reflète « une activité élevée des consommateurs en ligne et une croissance généralisée des revenus des annonceurs », selon la directrice financière d'Alphabet, Ruth Porat, dans le rapport trimestriel sur les résultats de la société. De nombreuses marques d'e-commerce ont ainsi pu se mettre en avant. Philipp Schindler (directeur commercial de Google) a expliqué que « nous grattons encore la surface de ce qui est possible avec une intention commerciale sur YouTube ».
UN FORMAT À LA LOUPE
01/05/21 FORMAT
Mark Zuckerberg, PDG de Facebook et Adam Mosseri, chef d'Instagram,  l'ont annoncé lors d'une diffusion en direct : le réseau social travaille sur trois fonctionnalités permettant aux créateurs d'être rémunérés. La première serait une extension des boutiques virtuelles, fonctionnalité étant limitée pour l'heure aux entreprises. Ensuite, un système d'affiliation est à l'étude : « Les créateurs devraient pouvoir obtenir une part des ventes des produits qu'ils recommandent, et nous devrions créer un marché de recommandation affiliée pour permettre cela. » Enfin, le troisième et dernier aspect serait la mise en place d'un marketplace pour faciliter la mise en relation des marques et influenceurs. Ce dernier ressemble au Brand Collabs Manager de Facebook, que le groupe avait étendu à Instagram fin 2019.

La rémunération des créateurs est un sujet récurrent depuis quelques mois, avec notamment Twitter et ses Super Follow ou encore TikTok et son budget à hauteur de 200 millions de dollars. Les outils offerts par Instagram rejoindraient ceux utilisés par YouTube, où l'objectif est de nouer une vraie relation entre influenceurs et followers. De plus, cela pourrait permettre aux créateurs de conclure des partenariats plus pertinents et lucratifs, réduisant ainsi le coût des commissions.
LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE
01/05/21 ON AURAIT AIME FAIRE
« Innover en période difficile ». Voilà le slogan du dernier Rapport Culture & Tendances de la plateforme YouTube. Kevin Allocca, directeur Culture & Tendances chez YouTube, et son équipe ont travaillé pour rendre ce rapport qui témoigne de la crise actuelle. Les illustrations, comparables à des dessins, sont soignées et chacun des chapitres témoigne de sa propre identité. Le rapport est à retrouver ici (privilégiez un navigateur autre que Google Chrome).

LE CONTENU QU'ON A AIMÉ FAIRE
Quelle place pour les formats longs à l'heure de TikTok ?

Quelle place pour les formats longs à l'heure de TikTok ? Notre équipe a discuté du sujet lors de notre dernière room Clubhouse, avec Marion Wyss, Philippe Couve, Francis Pisani, François d'Estais et Maxime Loisel. Retrouvez en condensé ce qu'il s'est dit dans un PDF dédié.

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UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE
L'angoisse, au bout du fil. Asger Holm est policier au standard de Police Secours. Son job ? Prendre les appels de personnes en détresse – un homme confiné dans sa voiture dont l'ordinateur a été subtilisé par une prostituée, un drogué en proie à des hallucinations, et... une jeune femme en pleurs, tout juste kidnappée dans une camionnette blanche. Les voix se brisent, les sanglots retentissent, en hors-champ, intensifiant la tension. Filmé en huis clos, et soutenu par une bande-son angoissante, le thriller du Danois Gustav Möller est une réussite, qui en crispera plus d'un. The Guilty à voir sur Arte. 

Un commentaire, positif ou négatif ? N'hésitez pas à nous faire des retours sur la newsletter à l'adresse suivante : alexandra.klinnik@storyjungle.io 


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