Après la violence des affrontements de la semaine dernière à Paris, l’inquiétude est grande au quatrième samedi de la mobilisation des gilets jaunes et le chaos qui menace la France ne peut réjouir personne. La Présidence d’Emmanuel Macron, après seulement dix-huit mois d’exercice, affronte la crise sociale la plus grave que notre pays ait connue depuis plusieurs décennies.
Arrivé à la tête d’un pays démoralisé et fragilisé par la grave crise identitaire qu’il traverse, Emmanuel Macron a cru pouvoir réformer la France à très grande vitesse, comme on développe une start’up, avec une équipe resserrée, composée de technocrates urbains totalement déconnectés de la France périphérique. En court-circuitant volontairement les corps intermédiaires pour mener ses principales réformes, en parlant à l’étranger des français avec condescendance, en méprisant cette France déclassée par la désindustrialisation, appauvrie par le chômage de masse, blessée par une immigration de peuplement incontrôlée, le Président de la République a soufflé sur des charbons ardents et l’incendie de la colère s’est propagé à toute allure.
L’histoire nous enseigne que les insurrections populaires peuvent naître sur les décombres d’une souffrance sociale légitime, mais peuvent aussi déboucher sur les pires dérives.
Nous ne pouvons nous résigner aujourd’hui à ce que la réponse au désespoir de la France qui souffre se manifeste par une violence sourde et aveugle, touchant les personnes et les biens.
Réduire l’oppression fiscale et sociale dont se plaignent tant de français, si elle est nécessaire, ne suffira pas à remettre debout notre société dépressive, qui a perdu toute foi en l’avenir.
Rétablir des frontières qui protègent, privilégier les flux économiques courts, redonner de la valeur au travail, réhabiliter la famille, remettre l’homme au cœur des décisions politiques, lui faire redécouvrir ses racines, le libérer de la dictature consumériste qui en a fait un esclave endetté, lui transmettre le sens de l’effort et de l’engagement, et enfin lui redonner le goût d’aimer et servir la France : voici les remèdes qui pourront faire renaître l’espérance.
C’est en continuant à faire inlassablement la promotion de ces valeurs et à les transmettre aux jeunes générations que nous voulons soigner notre vieille société malade et l’aider à surmonter son désespoir.