Content Factory : comment cela fonctionne ? Faut-il l’externaliser ?
Cette semaine, les 6 et 7 juin, se tenait le salon
All For Content au Newcap Event Center de Paris XV. Parmi les sujets abordés : les dernières tendances du brand content, l'irruption de l'intelligence artificielle générative dans les process de création de contenu (
on y reviendra bientôt), l'organisation et la gestion des contenus.
Et parmi les débats du moment : l'intérêt pour les marques de monter une
Content Factory. Alors qu'est-ce qu'une
Content Factory ? Comment cela fonctionne ? Et faut-il l'externaliser ? Story Jungle fait le point sur cette tendance importante, qui peut donner lieu à un partenariat
win-win entre marques et agences.
La Content Factory, quésaco ?Par
Content Factory, on entend un dispositif éditorial regroupant au sein de l'entreprise les équipes produisant les contenus de marques – incluant parfois, mais pas toujours, les équipes dédiées aux réseaux sociaux –, s'appuyant sur des technologies et des process.
L'intérêt pour l'entreprise ? Lui permettre de créer et diffuser à grande échelle tous types de contenus pour occuper son territoire de marque, tout en garantissant la qualité et la cohérence de l'ensemble. Et, bien sûr, réduire ses coûts.
Nouveau bras armé d'une stratégie de Content Marketing réussie, l'organisation en
Content Factory requiert une équipe dédiée et constituée de spécialistes complémentaires dans la production de contenus (rédacteur/copywriter, graphiste, CM, content strategist/manager, monteur, motion designer, spécialiste SEO, etc.). Une équipe capable de concevoir, produire, diffuser et mesurer l'impact de toutes sortes de contenus allant du simple article de blog aux fiches produits, en passant par des vidéos, podcasts, webinaires, infographies, livres blancs,
serious games et autres fantaisies créatives...
Outre sa force créatrice, la
Content Factory s'appuie généralement sur deux piliers technologiques : un outil de
Digital Asset Management (DAM), qui consiste à stocker, classer et rendre accessible tous les actifs numériques multimédias de l'entreprise, et un outil de
Product Information Management (PIM), qui regroupe les informations liées aux produits.
Une fabrique à contenus sur mesure
Qu'elle soit interne ou externe, la
Content Factory doit répondre à l'ensemble des besoins de production de contenus d'une marque :
- Renforcer son image de marque en créant des contenus qui affirment ses valeurs et son identité.
- Générer du trafic et des leads en proposant des contenus connexes à forte valeur ajoutée, utiles et informatifs pour le client.
- Capter l'attention, convaincre et fidéliser ses clients via des contenus qui mettent en avant les caractéristiques et les avantages de ses produits et services.
- Améliorer l'expérience utilisateur en facilitant l'interaction avec ses clients grâce à des contenus personnalisés qui répondent plus spécifiquement à leurs besoins et attentes.
De fait, dans un contexte de
surcharge informationnelle où l'enjeu porte désormais plus sur la qualité que sur la quantité des contenus, monter une
Content Factory efficace nécessite un investissement massif et mobilise des ressources, tant humaines que techniques, qui ne sont pas à la portée de toutes les entreprises. Dans ce cas-là, le recours à une agence spécialisée apparaît comme un bon compromis.
Faut-il externaliser sa Content Factory ?
Appelée à plancher sur la question de l'externalisation à une agence – entre le plat et le dessert du déjeuner, le 6 juin –, Story Jungle a livré sa vision du sujet. En 3 axes, façon planche de Sciences Po.
1/ La question des talents
Monter une
Content Factory peut vite virer à la fausse bonne idée lorsque les RH sortent le drapeau rouge et vous demandent de recruter en interne uniquement. Ou que les achats vous demandent les 3 dernières liasses fiscales du freelance que vous convoitez.
Le premier métier d'une agence, c'est justement le recrutement de talents. Interne et externe. Avec pour obligation de maintenir ce pool de talents à la pointe du savoir-faire. Si c'est bien fait, monter une
Content Factory en hybridant permanents de la marque et permanents de l'agence permet d'avoir le meilleur des deux mondes.
2/ L'intérêt budgétaire
Produire un contenu hautement qualitatif coûte cher et demande en permanence de nouveaux moyens techniques et humains qui, à la longue, finiront par fragmenter votre budget marketing en une multitude de « niches » : location de matériel, abonnements à de nombreux logiciels et outils numériques, nouveaux postes à staffer et donc salaires supplémentaires à prévoir, etc. Des frais avec lesquels une
Content Factory externalisée sait jongler les yeux fermés, pour vous éviter toutes mauvaises surprises quand viendra le moment de régler l'addition...
3/ L'expertise d'éditeur, une expertise fantôme En fait, c'est le point principal. Dans cette surabondance de contenus disponibles, il est de plus en plus difficile pour les marques d'émerger, selon les professionnels du secteur. Pour y parvenir, la
Content Factory doit inclure un savoir-faire d'éditeur rare, mais que l'on trouve (parfois) en agence. Notamment chez celles qui ont pour mission... de
mener la guerre à l'eau tiède. On dit ça, on dit rien.