| Content marketing : c'est dans les vieux pots... « Le rédactionnel est toujours le 1er contenu produit, devant la vidéo.» C'est l'un des principaux points que dévoile l'étude « Etat des lieux du content marketing en France », menée par Siècle Digital, de décembre 2019 à janvier 2020 auprès de 210 participants - les lecteurs du média et leur réseau professionnel. Pour Catherine Cervoni, conseillère en relation presse, média et influence et co-auteure de l'étude, interrogée par Story Jungle, les principaux enseignements de celle-ci sont les suivants : « 91 % des entreprises produisent du contenu : c'est le meilleur moyen d'informer leurs publics. Elles produisent davantage pour leurs propres supports, et que ce soit en owned ou paid media, les réseaux sociaux sont le premier support sur lesquels elles publient. C'est simple et rapide. Le rédactionnel est toujours le 1er contenu produit, devant la vidéo. Il suppose moins de moyens techniques à mettre en œuvre. Le rédactionnel est le grand favori de la production et les blogs sont loin d'être enterrés. » En effet, après les réseaux sociaux, le contenu est destiné aux blogs et sites de l'entreprise. « Il permet de développer une information d'une manière plus pertinente et explicative quand une photo ou vidéo ne suffisent pas ce qui est souvent le cas en B2B, poursuit Catherine Cervoni . Chaque contenu correspond à un objectif et les freins de production sont sans surprise le manque de temps en owned média et d'argent en paid media » Tour d'horizon des autres résultats "clés" de l'étude LinkedIn, Facebook et Twitter: top 3 Les entreprises partagent leurs contenus en priorité sur LinkedIn (86%), Facebook (79%) et Twitter (65%). « Avec des taux à plus de 50 %, Instagram (54 %) et YouTube (51 %) font désormais partie des médias sociaux bien intégrés aux stratégies de communication des entreprises ». Pinterest (11%) et Snapchat (4%) sont les petits derniers de ce classement. Chaque contenu poursuit un but précis Que ce soit en owned ou en paid média : la visibilité passe principalement par les réseaux sociaux. La légitimité se gagne avant tout par le rédactionnel : études/cas clients, articles. Convertir nécessite un mix : rédactionnel et publicités. Le référencement s'acquiert par un mix contenu et publicités en ligne. La réalité virtuelle et la réalité augmentée : les mal-aimées L'AR est utilisée par seulement 4 % des répondants et reste en cours de développement chez 7 % d'entre eux. Quant à la VR : 5 % l'ont intégrée et 3 % sont en train de le faire. L'intelligence artificielle est, quant à elle, très peu utilisée par les entreprises. | JUNGLE STORIES | Marques et jeux vidéo : la partie ne fait que commencer Les jeux vidéo ont le vent en poupe. Fortnite, Animal Crossing, Roblox – pour ne citer qu'eux – connaissent un succès considérable et ont dépassé leur simple fonction première – le jeu – pour s'affirmer en tant que canal multifonction : création de concerts virtuels, diffusion de bandes annonces, campagnes politiques, expositions virtuelles, e-sport... Si ces usages sociaux ne sont pas nouveaux, ils ont néanmoins pris une ampleur inédite pendant le confinement. Les jeux vidéo semblent s'affirmer comme des médias à part entière. Une porte d'entrée convoitée par les marques, qui cherchent à apprivoiser les codes de ces terrains mouvants... à l'audience monumentale. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | L'union fait la force. Du 29 au 31 mai, neuf jeunes influenceurs se rassemblent dans une villa à Paris « pour un week-end créatif où ils multiplieront les défis et chorégraphies virales, sur le modèle de la "Hype House" aux Etats-Unis ». Au menu : des prestations filmées pour des vidéos limitées à 60 secondes afin de « propulser » leurs profils sur TikTok et Instagram. Pourquoi c'est un pavé ? Inspiré des « collab houses », qui rassemblent des YouTubeurs ou des Instagrameurs aux Etats-Unis, le concept est une grande première en France. « Dès lors qu'on rassemble plusieurs créateurs sous un même toit, ça attire plus d'audience », commente leur agent, Imhotep Olympio. Comme le dit l'agence l'Œil au Carré sur Twitter : « Le concept des #collabhouses pourrait faire penser à une "téléréalité des #influenceurs", mais c'est apparemment la créativité qui prévaut... » Sur Linkedin, on connaissait déjà les « pods », lorsque plusieurs personnes décident de s'aider pour pousser leurs propres contenus, une pratique qui a ses défenseurs et ses contempteurs. Alors, on s'enferme ? | UN FORMAT À LA LOUPE | | C'est un beau score. Près de 7 millions de spectateurs uniques pour les shows BFMTV diffusés sur Snapchat. En avril 2020, les cinq shows BFMTV diffusés sur Snapchat Discover, plutôt légers et humoristiques (« Made in », « Look à copier », « Breaking news », « Tu connais ? », « La pépite »), ont été regardés par 6,8 millions de spectateurs uniques, dont 60% âgés de 13 à 24 ans. « Le leader de l'info en continu s'est déjà fait une belle place parmi les éditeurs français, notamment grâce à des productions plus légères que le hard news qui fait la force de BFM », rapporte l'Opinion. Rappelons que les « shows » – des pastilles vidéo courtes quotidiennes ou hebdomadaires, au format vertical, sans exclusivité de diffusion – sont diffusés sur Snapchat Discover depuis novembre 2018. France Télévisions (Slash), M6 (Golden News), Le Figaro (MAD), Webedia, Melty, Loopsider, Konbini News, l'Olympique de Marseille proposent également leurs contenus à travers ce canal pour toucher une audience plus jeune. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | 2020 serait-elle l'année des théories conspirationnistes ? « Nourrie par Internet, les médias partisans et le 45e président des États-Unis, la pensée paranoïaque est plus puissante et plus dangereuse que jamais, menaçant non seulement les faits individuels, mais aussi l'idée que la vérité empirique existe tout court. » The Atlantic met en ligne « Shadowland », un portail interactif qui explore comment les théories du complot ont envahi les esprits aux États-Unis. Ce dossier, compilant plusieurs articles du média, nous alerte intelligemment sur les dangers du conspirationnisme. On aime beaucoup les illustrations épurées et géométriques qui empruntent les codes visuels des théories du complot. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | « Il était comme Gatsby, c'était un vrai mystère. Il était riche. Il avait une maison à 20 millions, une île privée dans les Caraïbes. On l'appelait l'île du pédophile. » En 2005, la police de Palm Beach est alertée d'allées et venues suspectes de filles mineures chez le milliardaire Jeffrey Epstein : « Un manège incessant ». À l'époque, l'ancien gérant de fonds spéculatifs n'est pas inquiété. Ses avocats ayant réussi à conclure un accord avec le procureur. Cette série-documentaire Netflix, intitulée Pouvoir, argent et perversion revient sur « l'un des pires échecs du système pénal », en donnant la parole aux victimes. Un documentaire glaçant qui met à jour tout un réseau de pervers gravitant autour du riche homme d'affaires, aujourd'hui décédé (il a été retrouvé pendu dans sa cellule en 2019, après avoir été accusé la même année de « trafic sexuel sur mineures », dont certaines âgées de 14 ans) : « Jeffrey Epstein était la pointe d'un immense iceberg. Les monstres sont toujours là. » |
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