Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Le rapport annuel sur la politique d’élargissement de l’UE publié hier ne contient pas de très bonnes nouvelles pour la Géorgie. La Commission européenne a en effet décidé de suspendre les négociations d’adhésion en attendant que le pays change de cap.
« À moins que la Géorgie ne revienne sur sa ligne de conduite actuelle, qui met en péril sa voie vers l’UE, et qu’elle ne démontre des efforts tangibles pour répondre aux préoccupations en attente et aux réformes clés, la Commission européenne ne sera pas en mesure d’envisager de recommander l’ouverture des négociations », détaille l’organe exécutif de l’UE.
La Commission européenne suggère une réforme électorale en profondeur, en plus d'une abrogation des lois sur les « agents étrangers » et contre les droits des personnes LGBTQ visant notamment à restreindre la « propagande des relations homosexuelles et de l’inceste » dans les écoles et à la télévision.
« Le processus d’adhésion de la Géorgie à l'UE a de facto été interrompu » en raison des « discours fortement anti-UE », peut-on lire dans le document et, comme le souligne l'article d'Alexandra Brzozowski.
« Notre rapport offre une voie claire pour l’engagement sur le chemin de l'Union européenne en cas de volonté politique de la part des dirigeants géorgiens », a encouragé Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères.
Hier, le Parquet géorgien a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « falsification présumée » des élections législatives du 26 octobre, et convoque aujourd'hui la présidente Salomé Zourabichvili afin qu’elle détaille ses accusations de fraudes à l’adresse du parti au pouvoir et vainqueur déclaré du scrutin, Rêve géorgien.
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