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Après Par amour et Les Guerres intérieures, le nouveau titre de Valérie Tong Cuong, Un tesson d’éternité, nous place encore une fois au cœur d’une époque qui impacte violemment les trajectoires de ses personnages : une quadragénaire prospère que la vie n’a pourtant pas épargnée et son fils de 18 ans, brutalement devenu le jouet du système judiciaire et médiatique.

On peut cacher son jeu en littérature sans que le lecteur ne soit berné le moins du monde, au contraire. À cet égard, la romancière Valérie Tong Cuong établit un pacte romanesque de toute beauté avançant par exemple tous les pions du roman historique (Par amour) ou du drame psychologique (Les Guerres intérieures) pour finalement toujours se placer à l’endroit le plus juste qui soit : sur la crête escarpée de ce qui fait l’humain, tout simplement.

De la même manière, aux côtés d’Anna et son fils Léo, Un tesson d’éternité semble d’abord déployer la fresque d’un roman social et politique. Il y a cette femme que l’on pourrait croire simple transfuge de classes, fille d’épiciers désargentés devenue pharmacienne aisée dans un charmant village de la Côte d’Azur, vivant avec époux et enfant dans une magnifique villa surplombant la mer. Et son fils, jeune « fils de bourgeois », au premier jour du reste de sa vie que les gendarmes interpellent violemment un matin. Incarcéré, Léo devient la figure de proue d’un mouvement qui le dépasse et Anna s’embarque dans une course folle, à la fois intime et contre les faux-semblants qui jalonnent la belle existence qu’elle s’est construite.

Valérie Tong Cuong s’épargne habilement ce qui pourrait tourner au débat politique - sans pour autant détourner le regard de certaines réalités comme l’univers carcéral et les rapports hommes/femmes - pour recentrer le récit sur la trajectoire émotionnelle d’une famille et plus particulièrement de son héroïne, pour qui cette nouvelle épreuve permettra peut-être d’exorciser la violence et l’acharnement du système plantés en elle depuis l’enfance. Car chez Valérie Tong Cuong, on n’est jamais du côté de l’analyse mais toujours au gué des vies humaines en train de se faire, au cœur d’une époque qui impacte nos choix et nos trajectoires et au plus près de personnages portés par une urgence à agir sur leur destin. Somme toute, peut-être Valérie Tong Cuong écrit-elle finalement des romans d’action…

Noémie Sudre

Du 24 au 26 septembre, rendez-vous à Vannes avec Sandrine Collette, Adèle Bréau, Claire Léost, et Jacques Ravenne, qui seront les invités du salon Livr’A Vannes.

Découvrez leurs nouveaux ouvrages lors de leurs séances de dédicace sur l’esplanade du port de Vannes et assistez à leurs rencontres en public :

Samedi 25 septembre à 10h45 à l'Auditorium des Carmes : table ronde « Les maîtres du polar » avec Jacques Ravenne, Sylvain Forge, Ludovic Manchette et Christian Niemec
Samedi 25 septembre à 17h à l'Espace café littéraire : table ronde « Mythes et légendes » avec Claire Léost, Sophie Henaff et Stéphanie Janicot
Dimanche 26 septembre à 10h45 à l'Auditorium des Carmes : table ronde « La comédie de la vie » avec Adèle Bréau, Arnaud Le Guilcher et Baptiste Beaulieu
Dimanche 26 septembre à 12h30 à l'Auditorium des Carmes : table ronde « Les vies qui basculent » avec Sandrine Collette, Céline Curiol et Catherine Cusset

Du 25 au 26 septembre, rendez-vous à Vougeot avec Emilie Besse, Renaud Dély, et Cécile Guidot, qui seront les invités du salon Livres en vignes.

Découvrez leurs nouveaux ouvrages lors de leurs séances de dédicace au château du Clos de Vougeot et assistez à leurs rencontres en public :

Samedi 25 septembre à 14h15 : rencontre « Les destins inattendus » avec Renaud Dély, Olivier Rogez, et Clara Dupont-Monod
Dimanche 26 septembre à 15h30 Rencontre « C’est mon premier roman, et après ? » avec Emilie Besse, Judith Da Costa, Marie Petitcuenot, et Sandra Vambremeersch

Les 24 et 26 septembre, rendez-vous à la BnF | Bibliothèque François Mitterrand avec Nina Bouraoui et Olivia Ruiz qui seront les invitées du Festival Le Monde.

À l'issue de la représentation du spectacle « Je ne serai pas arrivé là, si... », Nina Bouraoui prendra part à un échange sur scène avec Annick Cojean, les comédiennes Julie Gayet et Judith Henry, ainsi que les journalistes du Monde Emmanuel Davidenkoff et Sandrine Blanchard.

Olivia Ruiz est l'une des huit grands invités du festival et participera à un grand entretien dimanche 26 septembre de 16h à 17h30.

Elle évoquera notamment son travail sur l’écriture, la mémoire, mais aussi l’exil, le déracinement et la transmission, malgré la difficulté de mettre des mots sur les douleurs d’autrefois.

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Elise Guillaume | Librairie Arborescence

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Un tesson d'éternité de Valérie Tong Cuong

À la rencontre de nos auteurs !

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