Chères lectrices, chers lecteurs, Lundi, c’est le début du déconfinement ! Cependant, « déconfinement » ne rime pas avec « fin de la pandémie », on le sait. Il va falloir s’habituer à vivre avec le nouveau coronavirus un certain temps : c’est ce que nous enseigne les grandes épidémies subies par l’humanité au cours des décennies passées, à commencer par la célèbre grippe espagnole. Une seule chose est sûre, nous ne viendrons véritablement à bout du Covid-19 qu'en respectant un certain nombre de précautions, même une fois déconfinés, et en disposant de nouveaux médicaments antiviraux. Sur ce front, la recherche avance à marche forcée. Dernier exemple en date, la cartographie des interactions des protéines du nouveau coronavirus avec celles des cellules qu’il infecte. Ce travail de grande ampleur a révélé pas moins de plusieurs dizaines de nouveaux traitements potentiels contre le SARS-CoV-2. Il convient désormais de les tester rigoureusement et de les faire passer au crible des essais de différentes phases. Ce sera long, et c’est normal, le virus n’a émergé qu’il y a quelques mois. Au fait, qu’est-ce qu’un virus ? Découverts il y a près d’un siècle, leur biologie n’en finit pas d’interroger les biologistes. D’abord, ces microorganismes sont-ils vivants ou non ? Difficile de trancher, mais on a récemment découvert qu’ils ont été des acteurs majeurs de l’évolution, y compris celle des mammifères et la nôtre. Imaginez ! On leur devrait l’invention du placenta, et même, peut-être, celle de l’ADN. Rien de moins. Tous les virus ne sont pas nuisibles. Un autre aspect étonnant des virus concerne leur reproduction, ou plutôt leur multiplication, car ils sont incapables d’y parvenir seuls. Les virus ont impérativement besoin d'infecter une cellule qui va leur fournir les systèmes de synthèse et les sources d'énergie dont ils sont démunis. Pour ce faire, ils déploient tout un arsenal moléculaire pour infiltrer, puis asservir les cellules. C’est bien tout le problème quand les cellules en question sont celles de nos poumons… Bonne lecture, prenez soin de vous. Loïc Mangin, rédacteur en chef adjoint |