Chères lectrices, chers lecteurs, Ça y est, nous sommes dans le monde d’après, enfin presque. Le déconfinement est en marche, et l’on peut commencer à réfléchir sur la crise un peu plus sereinement et en tirer des leçons pour l’avenir. L’une d’elles porte sur une crise d’une ampleur que d’aucuns jugent autrement plus importante que celle liée au Covid-19 : le réchauffement climatique. Or le confinement d'une grande partie de la population mondiale a provoqué, entre janvier et avril 2020 une baisse moyenne des émissions quotidiennes de CO 2 de 17 % : c’est du jamais vu ! Cette chute montre qu’il est possible d’agir en faveur du climat. Mais il reste à motiver les changements structurels qui s’imposent… Toujours dans le monde d’après, la liberté de mouvement de la population est de moins en moins contrainte. Nous sommes pourtant encouragés à télécharger l’application StopCovid dont l’objectif affiché est de « protéger, protéger les autres, et soutenir les efforts des soignants et du système de santé pour stopper au plus vite les chaînes de contamination ». L’intention est louable, mais l’utilisation d’applications de traçage soulève plusieurs questions sur la protection des données récoltées. L’une d’elles taraude les informaticiens depuis longtemps : comment échanger de l’information sans dévoiler son identité ? Dans le monde d’après, la menace d’une deuxième vague de Covid-19 n’est pas écartée. Aussi convient-il de poursuivre les efforts de recherche pour mieux comprendre le SARS-CoV-2. Et notamment la diversité des symptômes que l’infection déclenche. Certains sont assez prévisibles : toux, fièvre, frissons, maux de tête. Mais d’autres ne manquent pas d’étonner, notamment l’hypoxie silencieuse (un taux d’oxygène sanguin particulièrement faible n’entraîne pas d’effort particulier pour respirer), et les « orteils Covid », des sortes d’engelures aux doigts de pied. Quels facteurs expliquent ce large éventail ? La mise au point d’un vaccin marquera définitivement l’entrée dans le monde d’après. Là aussi, les chercheurs travaillent d’arrache-pied et explorent de nombreuses pistes, dont celle, nouvelle, de candidats fondés sur l’injection d’ADN ou d’ARN viral manipulé pour faire exprimer des anticorps par les cellules. Ils sont assurément plus rapides à mettre en œuvre que les vaccins issus de méthodes classiques de vaccination, mais seront-ils aussi efficaces ? Réponse dans le monde d’après… Bonne lecture, prenez soin de vous. Loïc Mangin, rédacteur en chef adjoint |