Chères lectrices, chers lecteurs, Il y aura un avant et un après pandémie, comme il y a un avant et un après l’infection par le SARS-CoV-2. Sur le « Avant » on peut s’interroger sur d’éventuelles dispositions génétiques qui rendraient plus sensibles au coronavirus. Ainsi en est-il du groupe sanguin, dépendant du gène d’enzymes produisant les molécules du A, du B ou aucune. Or les individus du groupe O seraient plus protégés que les autres. D’autres gènes, selon les variants qui s’expriment influent sur la vulnérabilité au SARS-CoV-2. Quant au « Après », la question est de savoir si, après guérison, les anticorps produits par l’organisme restent efficaces, notamment contre une seconde infection. Difficile de répondre en l’état actuel des connaissances, tant la maladie est récente. Est-on dans le cas de la varicelle, dont l’infection confère une résistance quasi universelle et durable ou celui du tétanos dont l’agent infectieux ne déclenche aucune protection particulière ? Beaucoup de questions restent en suspens, ce qui est normal pour un virus découvert il y a seulement quatre mois. Cependant, on en sait déjà beaucoup, et l’on doit plusieurs éclaircissements à l’étude de populations confinées… sur des bateaux de croisière, comme le Diamond Princess. En quarantaine au Japon, il offrit les conditions idéales d’une expérience grandeur nature pour déterminer les modalités de l’épidémie. Sur ce paquebot, certains des passagers avaient certainement emporté leur animal de compagnie, chat ou chien. Courraient-ils un risque supplémentaire ? Là encore, beaucoup de zones d’ombre. Cependant, les chercheurs se veulent rassurant. De même, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) n’attribue aucun rôle dans la diffusion du SARS-CoV-2 à nos amis à quatre pattes. Vous pouvez donc continuer à les câliner, une source de réconfort en cette période de confinement. Bonne lecture. Prenez soin de vous. Loïc Mangin, rédacteur en chef adjoint |