Chères lectrices, chers lecteurs, Dans la course effrénée au contrôle de la pandémie de Covid-19 et à l’élaboration d’un traitement contre le SARS-CoV-2, il est parfois bon de se retourner vers le passé et l’histoire. Et ce pour plusieurs raisons ! D’abord, faute de temps pour élaborer des médicaments ex nihilo, les chercheurs se penchent sur les propriétés de molécules déjà existantes, par exemple celles conçues contre les épidémies précédentes dues à d’autres coronavirus, le SRAS en 2002 et le MERS en 2012. Et plusieurs semblent prometteuses contre le nouveau coronavirus. Les virus grippaux, que l’on connaît depuis longtemps, ont aussi à nous en apprendre sur l’agent pathogène qui nous préoccupe aujourd’hui. Ainsi, le virus de la grippe A déclenche une série d’événements cellulaires, une chaîne de réactions, qui stimule le métabolisme du glucose, et favorise la production d’une avalanche de cytokines. Or le même mécanisme serait en jeu dans le Covid-19. En le ciblant, on préviendrait l’orage de cytokines. Autre leçon de l’histoire, la gestion de la santé des populations par l’État. Elle n’a pas toujours été son affaire, confiée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle aux œuvres de charité et de bienfaisance. Tout a changé quand on s’est avisé de collecter des informations relatives aux épidémies et de standardiser les systèmes de mesure. Cette démarche a abouti aux premières données épidémiologiques fiables mobilisables par les pouvoirs publics. Et l’on doit encore s’en féliciter aujourd’hui. Que le mois de février 2020 nous semble tout aussi lointain, après tant de semaines de confinement. Rappelez-vous, à l’époque, on s’inquiétait d’une nouvelle épidémie sévissant en Chine, et seulement dans ce pays. C’était néanmoins l’occasion de faire le point sur ce que l’on savait des coronavirus, notamment leur mode de fonctionnement, et de noter que la plupart n’entraînent que des rhumes… Bonne lecture. Prenez soin de vous. Loïc Mangin, rédacteur en chef adjoint |
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