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LETTRES & LANGUES
Romantisme
L’attention récente portée par les musées français et américains à la place des populations noires dans la peinture et la littérature atteste d’une volonté de remédier à une longue absence de visibilité de ces populations. L’art africain a été longtemps ignoré dans les institutions muséales.
Si la réalité des « présences noires » est indiscutable dans la littérature et l’art du XIXe siècle, celles-ci font l’objet de constructions diverses qu’il faut historiciser, dès lors qu’elles apparaissent dans l’art et la littérature contemporains, si l’on veut éviter toute réification et toute essentialisation.
Les Noirs sont devenus progressivement un objet d’étude « légitime » dans la littérature et dans les arts, mais il faut rappeler que le XXe siècle fut à la fois celui d’un « oubli » partiel, à l’ère coloniale, et celui d’un combat, parfois avant même les premières indépendances, pour cette réévaluation.
Ces « présences noires » nous sont accessibles à travers des médiations : elles sont parfois relayées par des écrivains ou des artistes blancs, s’inscrivent dans des cadres éditoriaux majoritairement parisiens, et sont véhiculées par des esthétiques et des codes culturels souvent eurocentrés, ou encore par un contexte idéologique qui a longtemps rendu leurs voix plus difficiles à percevoir. Elles n’en sont pas moins bien réelles historiquement, et c’est aussi à leur rendre justice que ce dossier s’emploie.
La Revue des Colonies : paradoxes d’un périodique parisien, colonial, militant et mondain
Maria Beliaeva Solomon
Si le rôle de la presse dans les échanges intellectuels de l’Atlantique noir au XXe siècle est bien établi, les périodiques qui ont contribué à l’élaboration de formes similaires de solidarité intellectuelle et politique au siècle précédent demeurent largement méconnus. Cet article vise à combler cette lacune en portant son attention sur l’organe de presse de l’abolitionniste martiniquais Cyrille Bissette, la Revue des Colonies (1834-1842). L’analyse, dans un contexte transatlantique, de ses pratiques éditoriales et médiatiques ainsi que des moyens techniques et humains employés pour mener à bien ses ambitions émancipatrices révèle l’ethos paradoxal, à la fois radical et modéré, d’un périodique cherchant à s’attirer les sympathies d’un lectorat d’élites parisiennes tout en se faisant le porte-parole de populations des colonies aux droits civiques et politiques contestés.
Manifestations des dieux ou présages que ceux-ci envoyaient à la sagacité des devins ou des prêtres, les lecteurs professionnels de signes, les séismes ont joué un rôle interprétatif dans la plupart des religions, de la Mésopotamie antique à l’islam et au Japon. Ils n’étaient cependant pas toujours, comme dans le cas du bouddhisme, lus de manière historique, mais situés spirituellement ou théologiquement.
Tremblement de terre en Islam médiéval : un avertissement ou un signe divin plutôt qu’un phénomène naturel ?
Jean-Charles Ducène
Dès l’émergence de l’islam le tremblement de terre est pris en compte, d’abord comme résultat de la volonté divine, puis sous l’influence des sciences grecques comme effet d’un mécanisme physique profane. Dans le premier cas, comme la nature créée est l’oeuvre du Créateur, il n’est pas difficile de concevoir qu’il l’utilise comme instrument, mais pour quoi faire ? Le séisme apparaît ainsi polysémique : il augure, accompagne ou avertit d’un événement à portée universelle, mais il punit aussi des fautes morales. En pratique, l’imaginaire musulman médiéval voit cette intervention divine au travers de deux cosmologies distinctes, mais chacune syncrétique, réunissant des éléments mythiques antérieurs, comme le mont Qāf d’une part, l’ange, le taureau et la baleine d’autre part. Quant à la perspective « mécaniste », elle reprend la théorie aristotélicienne des exhalaisons terrestres pour justifier les secousses du sol par endroits, dans un jeu de poussées et de résistance mû par la chaleur.
En 2024, le sport s’impose comme thématique centrale d’une revue de géographie en raison de l’organisation des Jeux Olympiques à Paris et en France. Mais l’originalité de ce numéro provient du fait que le dossier ne dissocie plus vraiment les activités sportives de nature de l’urgence politique que représente la transition écologique et solidaire, dans un contexte de changement climatique. Aussi les articles du dossier articulent activités sportives et nature après avoir documenté leur impact négatif sur l’environnement sans pour autant négliger les questions sociale et environnementale. Ils soulèvent avec subtilité la question du surtourisme.
Pratiques sportives de nature, enjeux environnementaux et dynamiques sociales
André Suchet
À partir d’une revue de la littérature critique ce texte amène à souligner l’importance du croisement thématique entre pratiques sportives de nature et enjeux environnementaux dans une perspective géographique et sociale. Équitation, randonnée, escalade, surf, plongée sous-marine, snowboard ou wakeboard... en tant que pratiques de loisir, pratiques touristiques ou performances sponsorisées professionnalisées, ces activités appellent des enjeux renouvelés entre territoires, développement et protection. Ce texte introduit ensuite le présent numéro thématique de la revue qui rassemble six articles à la fois représentatifs de différentes tendances, mais aussi d’un renouvellement critique, capable de faire preuve de nuance, de donner accès à des narratifs contradictoires, souligner des paradoxes et démontrer autant de tensions à la fois économiques, social et culturelle dans un rapport à l’environnement.
L’Intelligence artificielle (IA) s’impose, se diffuse, à une rapidité qu’on peine à représenter, infusant d’ores et déjà dans de multiples domaines.
En matière économique, ouvrant des marchés inconnus ; en matière militaire, révolutionnant la connaissance des champs d’affrontement, les procédures de ciblage et de frappes ; en matière diplomatique, multipliant les représentations, discours et capacités de manipulation ; plus largement, enfin, en confrontant les sociétés tout entières à des flux d’informations relativisant le rapport de chaque citoyen à une réalité vérifiable…
Dans quelle mesure cette IA bouleverse-t-elle les modes de fonctionnement de nos sociétés ? Son développement est-il maîtrisable, scientifiquement et politiquement, par la coopération internationale ? Et entre quels acteurs ? L’enjeu est ici, simplement, le contrôle de l’homme sur la marche de ses propres sociétés.
Aux États-Unis, le traditionnel balancement entre repli diplomatique et projection de force revêt, avec la guerre d’Ukraine et le désordre moyen-oriental, un nouveau visage. Quelles conséquences aura la campagne présidentielle sur l’engagement américain en Europe et au Proche-Orient ? Obsession chinoise, délaissement de l’Europe, ambivalence vis-à-vis d’Israël : quelles seront les marges de manœuvre du prochain président ?
Aux crises ouvertes proches de l’Europe, et qui devraient rendre plus pressantes ses interrogations stratégiques, les événements joignent des questions de plus long terme, tout aussi capitales : sur l’avenir de l’espace caucasien ou celui de la mer Noire par exemple…
De l'Ukraine à Gaza : l'Intelligence artificielle en guerre
Amélie Férey, Laure de Roucy-Rochegonde
Les guerres en Ukraine et à Gaza témoignent d'une forte pénétration de l'Intelligence artificielle (IA) sur le champ de bataille. Les usages de cette technologie sont nombreux, de l'analyse du renseignement au ciblage, en passant par la logistique ou la communication. Le rythme des opérations s'accélère tellement que le temps laissé aux humains pour prendre des décisions de tir se réduit à quelques secondes. Pour enrayer cette spirale, les applications militaires de l'IA doivent être régulées.
Les États du Caucase du Sud cherchent à déterminer leur place sur une scène internationale de plus en plus fragmentée. Aux enjeux régionaux – l'avenir de la démocratie en Géorgie et la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan – s'ajoutent des défis mondiaux entre puissances majeures à propos du processus de désenclavement de la région : le Caucase du Sud doit-il être ouvert à toutes, donc à l'Occident, ou relève-t-il du domaine réservé des puissances eurasiennes ?
Modèles hédoniques et stratégies de localisation: l’influence des tiers-lieux de travail sur les prix immobiliers à Paris
Guillaume Chanson, Evelyne Sakka Évolution de la structure de la propriété immobilière en France. Apports des Fichiers Fonciers enrichis pour analyser les patrimoines des individus
Rémi Lei, Laure Casanova Enault, Antoine Peris et al. Les espaces délaissés comme jachères urbaines, préfiguration d’un nouveau modèle urbain
Alexis Leray, Béatrice Plottu, Eric Plottu Approches territorialisées de l’accompagnement dans l’emploi. Le cas des structures réticulaires de proximité(s)
Clara Aoun, Camille Retsin Ménages et entreprises : qui sont les principaux contributeurs à la fiscalité locale foncière ? Apports des Fichiers Fonciers à la connaissance de la géographie fiscale locale
Les espaces délaissés comme jachères urbaines, préfiguration d’un nouveau modèle urbain
Alexis Leray, Béatrice Plottu, Eric Plottu
Si, de nos jours, les espaces délaissés urbains sont perçus négativement par l’imaginaire collectif en France, il n’en a pas toujours été ainsi. Nous proposons, au croisement de l’économie et de l’aménagement urbain, une relecture du concept des trois âges de l’urbanisme d’Albert Lévy (1998) sur les mutations de la ville française. L’objectif de l’article est de montrer, qu’à partir des années 1990-2000, l’évolution des perceptions et la réappropriation des espaces délaissés urbains par des réseaux d’acteurs informels reposent sur de nouvelles valeurs, marqueurs d’un nouveau modèle socioéconomique émergeant en rupture avec celui du modèle productiviste en crise des années 1970. Nous montrons que ces valeurs préfigurent un nouveau modèle urbain où les espaces délaissés retrouvent un statut comme jachères urbaines dans les stratégies des villes, notion que nous conceptualisons comme potentiels d’expérimentation et d’adaptation d’un modèle urbain résilient.
Ce dossier de la revue Carrefours de l’éducation vise moins à célébrer un homme, Gérard Vergnaud, qu’à mettre en lumière son œuvre avec une mise en perspective des retombées de ses idées dans plusieurs domaines, tels que la recherche en éducation et formation et plus particulièrement l’éducation à la santé ou encore le domaine de la santé publique. Les diverses contributions de ce numéro convoquent plusieurs concepts de la théorie des champs conceptuels en montrant tant leur évolution que leur adaptation à des contextes différents de ceux qui ont donné origine à sa construction. Il s’agit plutôt d’une sorte de fresque conceptuelle et contextuelle issue notamment des travaux d’auteurs plus ou moins proches de Gérard Vergnaud, profondément marqués par son œuvre. Ce dossier a ainsi comme objectif principal de présenter, de façon parfois partielle, les nombreux développements scientifiques et professionnels qui peuvent être puisés dans le champ de l’apprentissage, dans celui du développement, de la didactique disciplinaire et de la didactique professionnelle.
L’évolution départementale du nombre d’élèves de primaire et du nombre d’écoles du 1er degré en France métropolitaine
Éric Fardet
Cet article propose d’étudier, à l’échelle départementale de la France métropolitaine, la variation du nombre d’écoles et l’évolution des effectifs d’élèves de l’enseignement primaire entre 1816 et 2021. Au xixe siècle, l’augmentation du nombre d’élèves se situe dans un contexte de baisse globale de la fécondité française, engagée depuis la fin du xviiie siècle et accompagnée par de vastes migrations intérieures. Sur le temps long de deux siècles, peut-on identifier des dynamiques comparables entre des groupes de départements ? L’étude repose sur la reconstitution puis l’analyse des courbes départementales d’écoles, d’élèves et de population afin d’établir la temporalité et l’intensité de leurs évolutions. Elle montre qu’après une progression généralisée du nombre d’écoles et d’élèves au xixe siècle, des modifications se font jour, liées aux évolutions distinctes des démographies départementales.
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