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« C’était le règne, là, des farandoles, la danse nationale rhodanienne et du royaume ancien des Bosonides, qui, d’Arles à Condrieu, aux jours de fête, imitatrice du Rhône en ses détours, ondoie, serpente le long de ses berges. » L’histoire du fleuve que célèbre ici Frédéric Mistral dans Le Poème du Rhône est aussi longue que son cours, qui le voit relier le glacier du même nom au large delta méditerranéen. Depuis l’Antiquité, les hommes l’ont tour à tour descendu, remonté, exploité, endigué et plus récemment, « renaturé » par endroits pour une réappropriation plus douce de ses berges…
Il vous reste encore quelques jours pour parcourir l’histoire du fleuve, parfois tumultueuse, parfois faussement calme, à travers le numéro de L’Alpe qui lui est consacré.
Belle lecture !
Rive gauche du Rhône, à Arles, peinte par Van Gogh en 1888. Huile sur toile, coll. du musée Folkwang à Essen. Source : Bridgeman Images.
Les relations des hommes avec le Rhône ont été aussi tumultueuses que son cours. Histoire de la lente et continue appropriation du fleuve.
Par Muriel Borgeat, historienne et Emmanuel Reynard, professeur de géographie.
Rhodanie
Portfolio. À travers une multitude de saynètes prises selon le même angle, le photographe français Bertrand Stofleth livre un portrait fort et singulier des rives du fleuve, du glacier du Rhône à la Camargue.
Par Céline Eidenbenz, curatrice au Aargauer Kunsthaus.
Extrait
Sur les ailes de la colombe
Par Federica Tamarozzi, conservatrice du patrimoine au musée d’Ethnographie de Genève
Les mariniers ont bâti jusqu’à peu une véritable civilisation, qui dépassait les frontières et les appartenances linguistiques. Une culture avec son langage propre, ses chansons, ses croyances, ses savoir- faire, son calendrier, dont il reste aujourd’hui de nombreuses traces...
Considérée par le capitaine Haddock comme la pire des insultes, « marin d’eau douce » est une expression utilisée pour désigner un marin médiocre, et plus généralement, une personne peu expérimentée, aux compétences approximatives. La métaphore introduit implicitement une hiérarchie entre vrais navigateurs – ceux qui peuvent dire « I travel the world and the seven seas » – et les autres, qui se cantonnent aux eaux de proximité. Mais il en va des hiérarchies comme des pelotes de laine, une en appelle une autre et leur fil se dévide à vive allure : ainsi, parmi les bateliers, on distingue les bons navigateurs des « mariniers de patte d’oie », ceux qui naviguent peu (la «patte d’oie » étant l’appellation de « l’estacade », les pieux où l’on amarre à l’éclusage). Et d’ailleurs, le plus catastrophique des navigateurs sera toujours mieux perçu par ses confrères qu’un « dater » (comprenez « d’à-terre »), un pauvre hère qui ne connaît et ne connaîtra jamais la vie sur l’eau...
Croix de marinier collectée par Georges Amoudruz dans la vallée du Rhône.
Collection MEG, Genève.
Derniers jours
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