Confiant,
Joyeuse,
Vous vous rappelez 2020 ? C'était le bon temps. On disait "vivement que cette année finisse, vivement 2021". Pour l'instant c'est pire. Mais attendez. Ne désespérez pas. Il faut garder des stocks de colère et de larmes pour 2022 et l'élection présidentielle. On voit le bout du tunnel et c'est un gouffre.
Oui, je sais. Le rôle de l'édito/post/newsletter d'un projet culturel est d'emboucher les trompettes publicitaires. Avec ses totems obligés, résistance, lumière dans la nuit, combattre le populisme, femmes puissantes et badass. Promis, on essaie. On est des professionnels, jamais à court de formules racoleuses et de marketing progressiste. Mais on n'a pas toujours le goût pour ces bêtises, et là, en plus, on va mal.
La vérité désagréable de cette crise qui bientôt n'en sera plus une - remarque, on nous fait croire depuis 1974 à la "crise économique", la sanitaire peut bien s'installer avec un rhum-soda - la vérité difficile à admettre et encore plus à claironner, c'est que, bon, voilà, ahem... on ne va pas très bien. Ni comme société ni comme individus. On angoisse, on déprime, on violente. On souffre. Ici comme ailleurs. Ici, comme on a toujours un temps d'avance, on a plutôt merdouillé en janvier-février. Depuis, figure-toi, ça va un peu mieux. Il y a plein de bons projets qui arrivent. Je t'annonce un festival de chefs d'oeuvre programmés jusqu'en août. Tu vois, déjà, tu te sens mieux. Comme quoi.
Au risque de décevoir ses trolls, ARTE Radio échoue encore à changer le monde, gérer les vaccins et triompher du Mal. Elle espère juste garder le sourire en serrant les dents, râler un bon coup pour se remettre au taf, et surtout, surtout, lever le pied avant d'aller dans le mur. Parce qu'à aller si mal on ne fait rien de bon. Que ces podcasts soient la promesse en rafale de ce qui nous manque,
DES VITAMINES ET DES CARTOUCHES
ARTE Radio depuis le 2 avril