Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Avez-vous déjà entendu parler du massacre de Volhynie ? Entre 1943 et 1944, l’armée insurrectionnelle ukrainienne a procédé à un nettoyage ethnique des Polonais entraînant la mort de dizaines de milliers de civils. La Volhynie, région située à l’ouest de l’Ukraine, était alors sous administration polonaise.
Si les historiens débattent toujours sur la qualification ou non de génocide, cette tragédie de la Seconde Guerre mondiale continue de hanter les relations entre la Pologne et l’Ukraine comme l’explique l’article d’Aleksandra Krzysztoszek.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, est resté vague quant à l’autorisation de Kiev d’exhumer les victimes, une demande exprimée de longue date par Varsovie. Selon lui, la priorité est de se concentrer sur un avenir commun entre la Pologne et l’Ukraine.
Sauf que sa réaction a été perçue comme un manque de respect en Pologne. Même si le pays est l’un des plus fervents défenseurs de l’Ukraine depuis le premier jour de l’invasion russe en 2022, ce différend historique entache sérieusement les relations diplomatiques.
« La Pologne sera chargée de clore les prochains chapitres des négociations de l’Ukraine avec l’Union européenne (UE), il est donc préférable que l’Ukraine règle cette question le plus rapidement possible », a pointé le ministre polonais des Affaires étrangères Radosław Sikorski, mardi 3 septembre.
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