Dix raisons pour lesquelles le Libra est une mauvaise idée – et pour lesquelles nous devrions le stopper maintenant Après s’être immiscé dans nos vies privées grâce à ses activités dans les médias sociaux, Facebook se prépare désormais, avec l’appui d’autres compagnies privées, à prendre le contrôle d’un autre secteur stratégique : notre monnaie. Nous avons donc examiné le Livre blanc du Libra, et nous n’y avons pas trouvé une, ni deux, mais dix raisons pour lesquelles le Libra est une très mauvaise idée. Pour les connaître toutes, lisez notre note « Libra : Pile je gagne – face tu perds ». En bref, voici les sources les plus inquiétantes de préoccupation : Les utilisateurs du Libra et leurs données pourraient ne pas bénéficier de la protection qu’ils méritent: Le Libra pourrait faciliter un certain usage inapproprié des données de même que le profilage numérique des citoyens, au détriment de ces derniers ; de plus, les utilisateurs du Libra pourraient perdre de l’argent si le consortium venait à cesser de soutenir la valeur du Libra au cours d’une crise mondiale. Le Libra pourrait poser des risques à la stabilité financière : Il pourrait accroître le risque systémique sur les marchés financiers, exacerber une crise financière mondiale et être l’objet d’une intense spéculation. Le Libra pourrait menacer nos démocraties : De par sa conception, le Libra concentrerait davantage de pouvoir entre les mains d’oligopoleurs numériques, il pourrait également devenir un canal de transit pour « l’argent sale » et une monnaie privée « souveraine » sans aucune surveillance publique ou contrôle démocratique. Bien que nombre de politiciens et régulateurs financiers semblent avoir pris conscience des risques, les timides propositions de régulation et les mises en garde ne suffisent pas. Le temps nécessaire pour traiter adéquatement des questions liées à l’introduction du Libra au niveau mondial ne semble pas compatible avec le calendrier fixé par son consortium. Nous devons stopper le Libra avant qu'il ne soit trop tard ! C’est pourquoi nous lancons aujourd’hui, avec notre partenaire allemand Finanzwende – Finance Watch Allemagne, la campagne et la pétition “No Libra – Stoppons la monnaie Facebook“. Cette pétition demande aux principaux responsables politiques de l’UE – la future Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le Président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, et la candidate à la présidence de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde – de prendre immédiatement des mesures réglementaires pour arrêter, à ce stade, le développement du Libra. Jusqu’à présent, aucun décideur politique ou régulateur européen n’a proposé de mesures réglementaires concrètes pour limiter les risques potentiels liés à l’introduction du Libra en Europe. |