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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Lundi 6 Avril
Le lundi saint
Calendrier ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Prudence , Bse Perrine Morosini |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,1-11.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. |
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. |
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. |
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : |
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » |
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. |
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! |
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » |
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. |
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, |
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301) |
Donner l’hospitalité au Seigneur
Au souvenir de la condescendance du Seigneur qui à la fin de ce jour alla, est-il dit, à Béthanie (cf. Mc 11,11) chez Marie et Marthe, Gertrude fut enflammée d’un vif désir de donner l’hospitalité au Seigneur. |
Elle s’approcha donc d’une image du crucifié et, baisant avec un sentiment profond la plaie de son côté très saint, elle fit totalement pénétrer en elle le désir du Cœur plein d’amour du Fils de Dieu, et le supplia, grâce à la puissance de toutes les prières qui purent jamais jaillir de ce Cœur infiniment doux, de daigner descendre dans la toute petite et très indigne hôtellerie de son cœur. Dans sa bénignité, le Seigneur, toujours proche de ceux qui l’invoquent (cf. Ps 144,18), lui fit sentir sa présence si désirée et lui dit avec une douce tendresse : « Me voici ! Que vas-tu donc m’offrir ? » Et elle : « Qu’il soit le bienvenu, celui qui est mon unique salut et tout mon bien, que dis-je ? mon seul bien. » Et elle ajouta : « Hélas ! mon Seigneur, dans mon indignité je n’ai rien préparé qui puisse convenir à votre divine magnificence ; mais j’offre tout mon être à votre bonté. Pleine de désirs, je vous prie de daigner préparer vous-même en moi ce qui peut agréer davantage à votre divine bénignité. » Le Seigneur lui dit : « Si tu m’accordes d’avoir en toi cette liberté, donne-moi la clef qui me permette de prendre et de remettre sans difficulté tout ce qu’il me plaira tant pour mon bien-être que pour ma réfection. » À quoi elle ajouta : « Et quelle est donc cette clef ? » Réponse du Seigneur : « Ta volonté propre. » |
Ces mots lui firent comprendre que si quelqu’un désire recevoir le Seigneur comme hôte, il doit lui consigner la clef de sa propre volonté, s’en remettant complètement à son parfait bon plaisir et faisant une confiance absolue à sa douce bénignité pour opérer son salut en toutes choses. Le Seigneur entre alors en ce cœur et en cette âme pour y accomplir tout ce que peut exiger son divin plaisir. |
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