EDF : toujours plus d’Etat ! Par Etienne Henri De NewTech Insider & Zéro Carbone Millionnaire Comment assurer la survie d’EDF, étranglée entre le passif d’une soixantaine de réacteurs nucléaires – dont la moitié à l’arrêt –, des prix de vente artificiellement bas et des investissements obligatoires ? En nationalisant… Nationaliser EDF... Voilà un projet qui, selon toute vraisemblance, fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Début juin, dans un article, Les Echos évoquaient l’idée que la nationalisation du groupe était l’une des priorités du nouveau gouvernement. Il faut dire que, dernièrement, toutes les questions qui se sont posées, au sujet de la transition énergétique ont eu la même réponse : plus d’Etat... Cette semaine, je vous propose de faire le point sur trois changements de règles du jeu et les conséquences qu’ils auront pour vous en tant que citoyen, contribuable et investisseur. Aujourd'hui place au cas EDF. Vers une nationalisation d’EDF
J'évoquais déjà cette rumeur auprès de mes abonnés avant l’élection présidentielle. Je leur expliquais que, si elle avait été à l’époque balayée d’un revers de main, elle risquait fort de ressurgir une fois le cycle électoral terminé... Il faut croire que j’étais encore trop optimiste dans le calendrier puisque, avant même la conclusion des législatives, elle est revenue sur le devant de la scène – et cette fois-ci, les indices sont semés par les principaux intéressés… Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à la Transition énergétique, s’est fendue sur Franceinfo d’un laconique "le sujet n'est pas tranché". Pour préparer le terrain, Jean-Bernard Lévy, le P-DG d’EDF, a pris rendez-vous avec les différentes organisations syndicales du groupe. Une sortie de la Bourse aurait, à n’en pas douter, un petit air de victoire pour les syndicats opposés à l’économie de marché. Voir les actionnaires dépossédés au profit d’une détention étatique serait un symbole anticapitaliste fort. Et, avec un cours de Bourse divisé par 10 en quinze ans – de 73 € au plus haut de 2007 à 6,95 € début mars –, le moins que l’on puisse dire est que les actionnaires ne se sont pas "enrichis en dormant" ! Que faire de cette information ? EDF est un dossier piégé depuis son entrée en Bourse. L’Etat est un coactionnaire encombrant dont l’affectio societatis est des plus ténus. Jouer l’OPA est un exercice ultra-spéculatif qui implique de rentrer sur le dossier juste avant que les grosses mains n’apprennent les modalités du rachat d’actions des petits porteurs... Cela dit, ce genre de stratégie peut-être extrêmement lucratif pour qui sait comment s’y prendre. C’est le cas de mon confrère Eric Lewin qui en a fait sa spécialité. Notre expert de la cote française recense déjà plus de 111 "sorties de Bourse" depuis le début de l’année ! Chaque nouvelle sortie représente une opportunité de dégager des gains à trois chiffres... parfois en seulement 24 heures ! C’est la nouvelle stratégie à suivre pour multiplier les plus-values en plein bear market...
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