En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, |
les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. |
Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » |
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. |
Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. |
Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. |
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » |
Je vis mais sans vivre en moi ; |
Et mon espérance est telle |
Que je meurs de ne pas mourir. |
Je vis déjà hors de moi |
Depuis que je meurs d'amour ; |
Car je vis dans le Seigneur |
Qui m'a voulue pour lui. |
Quand je lui donnai mon cœur, |
Il y inscrivit ces mots : |
Je meurs de ne pas mourir. (...) |
Ah ! qu'elle est triste la vie, |
Où l'on ne jouit pas du Seigneur ! |
Et si l'amour lui-même est doux |
La longue attente ne l'est pas ; |
Ôte-moi, mon Dieu, cette charge |
Plus lourde que l'acier, |
Car je meurs de ne pas mourir. |
Je vis dans la seule confiance |
Que je dois un jour mourir, |
Parce que, par la mort, c'est la vie |
Que me promet mon espérance. |
Mort où l'on gagne la vie, |
Ne tarde pas, puisque je t'attends, |
Car je meurs de ne pas mourir. |
Vois comme l'amour est fort (Ct 8,6) ; |
Ô vie, ne me sois pas à charge ! |
Regarde ce qui seul demeure : |
Pour te gagner, te perdre ! (Lc 9,24) |
Qu'elle vienne la douce mort ! |
Ma mort, qu'elle vienne bien vite, |
Car je meurs de ne pas mourir. |
Cette vie de là-haut, |
Vie qui est la véritable, |
– Jusqu'à ce que meure cette vie d'ici-bas – |
Tant que l'on vit on n'en jouit pas. |
Ô mort ! ne te dérobe pas. |
Que je vive puisque déjà je meurs, |
Car je meurs de ne pas mourir. |
Ô vie, que puis-je donner |
À mon Dieu qui vit en moi |
Si ce n'est de te perdre, toi, |
Pour mériter de le goûter ! |
Je désire en mourant l'obtenir, |
Puisque j'ai si grand désir de mon Aimé |
Que je meurs de ne pas mourir. |