Vous avez du mal à lire cet e-mail ? Afficher la version en ligne ici.

A
En 1712 Amedé Frézier, espion de Louis XIV, découvre une grosse fraise jaune au Chili.

B
Mais l’histoire ne fait que commencer

Oui, vous avez bien lu, cet Amédé Frezier était bien un espion de Louis XIV, mais en couverture il exerçait le métier de botaniste. Pendant ce temps-là, il espionnait les espagnols et rapportait ce qu’il voyait au roi dans des documents toujours disponibles dans la Bibliothèque Nationale.

Mais revenons-en à la fraise. Pour justifier sa couverture de botaniste, il recueillait ici et là des plantes encore inconnues en Europe. Parmi celles-ci il y avait une plante qui poussait à même le sol avec certains gros fruits jaunes. Il s’agissait d’une grosse fraise, car on connaissait déjà la fraise des bois en Europe (d’ailleurs nous y reviendrons car notre Amedé s’il devait son nom à la fraise, celle-ci n’avait aucun rapport avec la fraise qu’il venait de découvrir).

Dès son retour à Versailles, il confie ses plants aux jardiniers de Versailles qui les plantent en attendant une récolte l’année suivante un peu comme les fraises des bois. Mais surprise - pas de fruits l’année suivantes et les 5 qui suivent. Les jardiniers ne savaient pas encore que le fraisier originel, si je puis dire, était sexué et que bien sûr notre Amedé avait ramené uniquement des plants portant des fruits, nous allons dire même si le mot est impropre des plants femelles.

Et puis surprise - 5 ans plus tard voilà que des fruits apparaissent sur nos fraisiers, mais pas de grosses fraises jaunes, mais de belles fraises rouges de plus avec un goût incomparable à ces grosses fraises jaunes au goût acide. La fraise moderne que nous mangeons chaque jour était née.

Que s’était -il passé ?

Une pollinisation naturelle entre la fraise de Virginie et la fraise du Chili avait eu lieu

foto-dr

Eh bien 2 ans avant l’apparition surprise de ces délicieuses fraises rouges on avait planté à quelques dizaines de mètres de nos fraisiers du Chili, des fraisiers ramenés de Virginie (une sorte de grosse fraise des bois).

A l’époque, la pollinisation fonctionnait bien plus qu’aujourd’hui, de plus il y avait à Versailles une production importante de miel et les abeilles en quantité facilitaient grandement cette pollinisation.

Bref, les 2 espèces s’étaient croisées de façon naturelle ce qui avait donné naissance à cette toute nouvelle fraise moitié moins grosse que la fraise du Chili, mais beaucoup plus grosse que la fraise de Virginie, tout en conservant son goût unique.

Après ce miracle de la nature les botanistes et horticulteurs du roi décidèrent de cultiver la fraise à plus grande échelle. Elle avait tellement de succès à la cour que l’on s’est rapidement posé la question de comment satisfaire la demande grandissante.

Et là on se rappela que cette découverte venait des côtes du Chili au bord de la mer. Et nos scientifiques de l’époque ont pensé qu’il faudrait garder les mêmes conditions dont bénéficiait la fraise jaune ramenée du Chili. Bref une latitude identique à celle du Chili située dans l’hémisphère sud, mais cette fois ci dans l’hémisphère nord et à proximité de la mer.

Evidemment on choisit la Bretagne parce qu’il y avait la mer et aussi qu’on se retrouvait avec quasiment le même climat et la même latitude. On verra plus tard que s’il y avait du vrai dans cette observation, il y avait aussi quelques approximations.

Bref, l’exploitation intensive de la fraise en Bretagne était née plus exactement à Plougastel. On peut dire que toutes les fraises que nous mangeons dans le monde entier proviennent de cette pollinisation accidentelle.

La Bretagne devient l’endroit où l’on récolte le plus de fraises en Europe

1

Bien sûr on s’est ensuite aperçu que la fraise pouvait pousser un peu partout ; la fraise des bois poussant même exclusivement dans les pays où l’hiver est rude.

Donc la fraise se propagea dans le monde entier et fut l’objet d’amélioration perpétuelle pour la rendre plus résistante et aussi plus savoureuse. Toujours est-il que l’on n’a jamais trouvé le moyen de déguster une bonne fraise en dehors de la saison.

Mais sans conteste il existe un horticulteur qui a vraiment révolutionné la fraise et son entreprise fait référence depuis plus de 130 ans : son créateur est la référence dans le monde car AM (ces sont les initiales de son nom) a créé les 2 fraises les plus produites au monde : la gariguette et la mara des bois. D’ailleurs il s’était mis à l’abri du besoin en déposant aussi bien les noms que les codes génétiques de ces fraises. Son entreprise s’est développée et ses successeurs ont continué à faire progresser ce délicieux fruit.

Après plus de 10 ans de croisements et greffe, de plus de 40 espèces de fraisiers, cette entreprise horticultrice découvre accidentellement une espèce de fraisier vraiment très étonnante.

1

Lors de l’une des nombreuses greffes (dans laquelle il y avait entre autres la variété Ananassa) les horticulteurs de cette désormais grande entreprise se sont aperçus que l’un des plants résultant des greffes grimpait anormalement, quasiment sans tuteur, un peu comme un « arbre à fraise ». Il grimpait tellement qu’au bout d’un moment il a été obligé de mettre un tuteur. Le fraisier grimpant était né. Mais la surprise n’allait pas s’arrêter là ! Très vite ses quelques plants atteignaient plus de 1 mètre, d’énormes fruits rouges poussaient et comme l’espèce était remontante, les récoltes allaient jusqu’à fin septembre.

Pour une fois cette entreprise horticole décida de ne pas breveter sa découverte et allait la mettre sur le marché sans que personne n’ait à payer de droits.

Alors imaginez la joie des enfants, lorsque vous leur permettez de cueillir, à bout de bras, ces grands fruits sucrés, mûrs, propres et sans terre de « votre fraisier grimpant ». Vous récolterez jusqu‘au premier gel, longtemps après la saison normale des fraises extraordinaires de goût et, année après année, ils continueront à vous offrir d’incroyables récoltes de gros et délicieux fruits.

Oui, maintenant vous n‘avez pas à vous baisser pour ramasser des fraises du sol qui ont été dans la boue et que les insectes commencent à attaquer, avant même qu‘elles ne mûrissent.

1

Maintenant, si vous voulez en savoir plus sur ces surprenants fraisiers grimpants, rendez-vous sur fraisiersgrimpants.

Je veux en savoir plus sur ces étonnants fraisiers grimpants
img
Si vous ne souhaitez plus recevoir de messages de notre part, merci de cliquer ici

Vous recevez cet e-mail, car vous êtes notre client et votre adresse e-mail a été enregistrée par vous ou quelqu’un d’autre en votre nom, par téléphone, par la poste ou sur un de nos sites. En application de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez, a tout moment, des droits d'opposition, d'accès et de rectification des données vous concernant. Nous apprécions et comprenons votre intimité et nous nous excusons si ce message vous est parvenu par erreur. Institut ActiScience 12-14 Rond Point des Champs Élysées – 75008 PARIS.