« Ça y est ! Les vacances s’achèvent ! Demain, les enfants redeviennent élèves. »[1]

Voici les premiers vers d'une poésie que j'ai découvert grâce à Diego, à l'aide aux devoirs. Pendant que nous répétions inlassablement chacune des strophes, ces deux vers m'ont donné à réfléchir.

À quoi sert ce temps de vacances estivales ? À nous autoriser à être autrement que ce que nous sommes ou devons être toute l'année ? Petits et grands n'ont qu'une hâte, celle des vacances. Est-ce pour cela que nous vivons ? Pour quitter tout ce qui fait notre quotidien et s'autoriser à être différemment ?

Et si l'enfant n'avait pas besoin d'arrêter de l'être pour être élève ? Il y a quelques années, un enseignant me faisait remarquer que le terme "élève" a pour origine le verbe "s'élever". Élever serait alors le fait d' "amener un être vivant à son plein développement".

Si l'école ou notre travail est véritablement ce lieu où chacun s'élève, grandit et croît, pourquoi vouloir à ce point le quitter ? Ainsi, en cette rentrée 2022, je formule deux prières :

- Que chacune de nos œuvres sociales, de nos écoles, de nos paroisses et de nos groupes de jeunes puissent être pour les jeunes et les adultes un lieu où chacun s'élève avec l'autre !

- Que cette nouvelle rentrée ne soit pas celle de la tentation des bonnes résolutions pour un faux renouveau mais celle de la continuité de l'œuvre de Dieu en nous, sans distinction de congés ou de date de rentrée, afin de redire avec le psalmiste "Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l'œuvre de tes mains".