Le Christ est venu chercher l'unique brebis qui s'était perdue (Mt 18,12). C'est pour elle que le Bon Pasteur a été envoyé dans le temps, lui qui a été promis depuis toujours, c'est pour elle qu'il est né et a été donné. Elle est unique, tirée des juifs et des nations…, tirée de tous les peuples, unique dans le mystère, multiple dans les personnes, multiple par le corps selon la nature, unique par l'esprit selon la grâce, bref, une seule brebis et une foule innombrable. C'est pourquoi celui qui est venu chercher l'unique brebis a été envoyé « aux brebis perdues de la maison d'Israël » (Mt 15,24)… Or « personne ne peut arracher des mains » (Jn 10,28) de ce Berger ce qu'il reconnaît comme son bien, car on ne peut pas forcer la puissance, tromper la sagesse, détruire la charité. |
C'est pourquoi il parle avec assurance, en disant : « Père, je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés » (Jn 17,12)… Et il a donc été envoyé comme vérité pour les abusés, comme route pour les égarés, comme vie pour ceux qui étaient morts, comme sagesse pour ceux qui étaient des insensés, comme remède pour les malades, comme rançon pour les captifs, et comme nourriture pour ceux qui mouraient de faim. En leur personne à tous, on peut donc dire qu'il a été envoyé « aux brebis perdues de la maison d'Israël », pour qu'elles ne soient pas perdues à jamais. |