Les sujets abordés ont été nombreux. À l'occasion d'une conférence de presse post-européennes et pré-législatives, Emmanuel Macron a esquissé un programme pour mobiliser les Français. Une nouvelle fois, le numérique a été au programme, par le prisme de la lutte contre "l'addiction" aux écrans des plus jeunes, selon les termes - loin de faire l'unanimité chez les spécialistes - du président. Un chef de l'État qui a sorti du chapeau, telle une idée inédite, le concept de majorité numérique à 15 ans, pour empêcher les plus jeunes de se connecter aux réseaux sociaux. Une mesure qui a pourtant déjà été votée il y a un an à l'Assemblée nationale, avec le plein soutien du gouvernement. Problème: la majorité numérique implique une vérification d'âge de tous les internautes, et donc des obligations pour les réseaux sociaux, tous implantés hors de France. Une situation qui a déjà amené la Commission européenne à rappeler à la France que la régulation des géants du web se faisait à Bruxelles, et non au niveau national. Résultat: le décret d'application de la loi n'a jamais été publié. Si Emmanuel Macron est revenu sur cette mesure face aux Français, c'est donc bien l'Union européenne qu'il devra convaincre pour essayer de la mettre en œuvre. |