Mais ce n’est que 20 ans plus tard que nous nous sommes rencontrés, grâce à Xavier de Mazenod, collaborateur de Bernard à la FRAP, qui allait devenir l’iFRAP (car on lui contestait le droit de se dénommer « fondation », sic !).
François Laarman était chargé de mission à l’Institut La Boétie (fondé par Bernard de La Rochefoucauld en 1978). Il portait l’idée de ce qui allait devenir, fin 1989, Contribuables Associés.
Bernard a toujours été libre de toute appartenance partisane.
Son combat consistait à introduire de la raison, ou au moins de la rationalité dans l’action politique, quel que soit le gouvernement. Il en déduisait des principes clairs en matière de fiscalité, de gestion publique, au service des entrepreneurs et de l’emploi.
Toute sa vie, il s’est efforcé d’en convaincre les hommes politiques. Qui l’écoutaient souvent, le recevaient même, mais ne le suivaient que rarement… Mais Bernard ne se décourageait jamais !
Etabli aux Etats-Unis pendant quelques années, pour mieux développer son laboratoire, il admirait l’action d’Heritage Foundation, créé en 1973 par Edwin Feulder dont il devint l’un des grands donateurs. Il voulait reproduire ce modèle en France, mais comprit vite que notre législation fiscale était bien décidée à brider ce type de philanthropie civique…
L’aisance financière que son travail et son intelligence lui avait procurée, il l’a mise largement au service de ses idées et de ses combats. C’est ainsi qu’il contribua financièrement et généreusement au démarrage de Contribuables Associés. Je peux témoigner de sa générosité.
Bernard Zimmern était un homme simple et direct. Doté d’une volonté peu commune. D’une ténacité remarquable. Ses convictions l’emportaient sur toute autre considération.
Avoir connu Bernard Zimmern est un grand privilège.