En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, |
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. |
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. |
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » |
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. |
Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. |
Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; |
mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » |
Lorsque le peuple a péché dans le désert (Nb 21,5s), Moïse, qui était prophète, a ordonné aux Israélites de dresser un serpent sur une croix, c'est-à-dire de mettre à mort le péché. (...) C'était un serpent qu'il fallait regarder, puisque c'était par des serpents que les fils d'Israël avaient été frappés pour leur châtiment. Et pourquoi par des serpents ? Parce qu'ils avaient renouvelé la conduite de nos premiers parents. Adam et Ève avaient péché tous deux en mangeant du fruit de l'arbre ; les Israélites avaient murmuré pour une question de nourriture. Proférer des paroles de plainte parce qu'on manque de légumes, c'est le comble du murmure. Voilà ce qu'atteste le psaume : « Ils parlèrent contre Dieu dans les lieux arides » (Ps 77,17). Or, dans le paradis aussi, le serpent a été à l'origine du murmure. (...) |
Les fils d'Israël devaient ainsi apprendre que le même serpent qui avait tramé la mort d'Adam, leur avait procuré la mort à eux aussi. Moïse l'a suspendu donc au bois, afin qu'en le voyant, ils soient amenés, par la similitude, à se souvenir de l'arbre. Ceux, en effet, qui tournaient leurs yeux vers lui étaient sauvés, non certes grâce au serpent, mais à cause de leur conversion. Ils regardaient le serpent et ils se rappelaient leur péché. Parce qu'ils étaient mordus, ils se repentaient et, une fois de plus, ils étaient sauvés. Leur conversion transformait le désert en demeure de Dieu ; le peuple pécheur devenait par la pénitence une assemblée ecclésiale et, bien mieux, malgré lui, il adorait la croix. |